Impact environnemental du livre, rémunération, soutien aux petits indépendants, pluralité de l’offre… La cause de l’écologie du livre va bien au-delà d’un simple bilan carbone.

En Normandie, la démarche titille les professionnels, sous la houlette de Normandie Livre & Lecture.

Laurent Cauville et Stéphane Maurice / aprim

(Re)penser collectivement la filière du livre, à l’aune des enjeux écologiques (sociaux et environnementaux). C’est à ce chantier brûlant que s’attellent actuellement de plus en plus d’acteurs de la filière livre en Normandie. Car il est grand temps d’agir, si l’on en croit Marin Schaffner, cofondateur de l’Association pour l’écologie du livre : « L’industrialisation de la filière a créé des logiques destructrices qui ont amené une exploitation polluante des ressources et une précarisation des acteurs », résume-t-il (lire par ailleurs).

Bonne nouvelle, il semblerait que les professionnels de l’écosystème du livre soient de plus en plus nombreux à interroger leurs pratiques. « D’actions individuelles à la création de réseaux, on agit à différentes échelles sur le sujet », commente Marion Cazy, chargée de projet « Écologie du livre » à Normandie Livre & Lecture. En créant cette fonction, l’agence affiche ses intentions : « piloter une réflexion régionale autour de l’écosystème du livre et de son impact social, environnemental et solidaire ».

Lancée fin 2020 à travers six groupes de travail (écosystème, auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires, manifestations littéraires) auxquels ont participé environ 40 professionnels, la démarche prend en Normandie, aujourd’hui une des régions de référence. « Nous nous sommes rapprochés des Pays de la Loire, en avance sur le sujet en 2020. Depuis, nous progressons, tout en développant des échanges avec d’autres structures régionales. » Journées d’étude, webinaires, boîte à outils en ligne et même charte des bonnes pratiques. « C’est une attente exprimée par des lecteurs lors d’une de nos enquêtes. Déjà une dizaine de professionnels y ont adhéré. Des bibliothèques s’apprêtent à les rejoindre, peut-être aussi des salons ou événements littéraires… »

 

Bibliothèques engagées

Pour autant, la prise de conscience est-elle si large ? « Le frémissement se confirme mois après mois, mais lentement, concède Marion Cazy. C’est moins évident pour les auteurs, par exemple, du fait de leur précarité ; ou pour les petits éditeurs qui sortent de la crise Covid et sont aujourd’hui dans celle du coût des matières premières. »

Grainothèques en médiathèque, résidences d’écrivain en cabane « décroissante » (lire ci-contre), réflexions sur la bibliodiversité ou sur la rémunération... En première ligne, les bibliothèques ont un rôle clé à jouer auprès du public. « Elles sont surtout sur le champ de l’écologie matérielle, le zéro déchet, la sobriété, les circuits courts », abonde Marion Cazy. Les exemples foisonnent. À Rouen, dès 2019, le réseau des bibliothèques de la Ville a ainsi développé les initiatives, sous la houlette de Maryon Le Nagard, devenue depuis référente développement durable du réseau, avant d’intégrer l’an passé la médiathèque départementale de Seine-Maritime. « De nombreux projets sont nés : grainothèque, bouturothèque, utilisation de vaisselle lavable, ateliers “DIY”, groupe de travail... À l’époque, sur Rouen, nous avons lancé une dynamique et, en créant la mission, nous nous sommes donné des objectifs. »

Aujourd’hui en charge de la même mission pour la médiathèque départementale, Maryon Le Nagard observe : « Les initiatives affluent. C’est la médiathèque de Maromme qui crée une ruche, ce sont des ateliers couture, cosmétique responsable ou biodiversité un peu partout... Les établissements qui s’inscrivent dans cette démarche durable peuvent s’appuyer sur des accélérateurs précieux, comme la commission bibliothèques vertes de l’ABF, dont le blog (bib.vertes.abf.asso.fr) est très utile. »

Également au contact quotidien des lecteurs, où en sont les libraires ? « Les questions de la seconde main, des emballages, du transport ou de la bibliodiversité se posent à eux. Mais ils sont accaparés par le quotidien. À nous de les aider à dessiner des pistes d’actions. » Comme le dit Cécile Lavoisier-Mouillac, libraire dans le Sud-Manche : « Si on aime la dimension artisanale du métier d’éditeur, on peut faire un libraire plus responsable. » Sa librairie itinérante, La Salicorne et le Rhinocéros, ne fait pas d’office, donc garde toute liberté dans le choix de ses livres. « Je privilégie les petites maisons, engagées socialement, écologiquement, qui accordent un soin à la fabrication. La question des conditions d’impression s’invite aussi dans les débats. « Les imprimeurs commencent à se saisir des enjeux, mais sans doute pas encore assez », estime Francis-Luc Merelo, membre du groupe de travail sur l’écologie du livre. Directeur commercial d’Iropa (100 salariés), il revendique une imprimerie raisonnée et une frugalité énergétique. « Penser environnement c’est aussi penser social. C’est sûr, nous ne sommes pas les moins chers, mais l’enjeu c’est aussi de préserver des savoir-faire dans nos régions. »

Comme le dit la libraire Cécile Lavoisier-Mouillac, « de la même manière qu’on aime connaître la provenance de ses légumes, je fais attention à l’origine des livres que je vends ». Le bon sens terrien peut aider à reverdir la filière.

Retrouvez la version longue des interviews de Marion Cazy, Maryon Le Nagard, Céline Lavoisier-Mouillac, Francis-Luc Merelo

Plus d’infos

Repères

  • 1 livre sur 4 ne sera jamais acheté. 20 % finissent au pilon.
  • 250 : le nombre de sympathisants autour de l’Association pour l’écologie du livre.

Tirages, droits d’auteur…

ÉDIFICE REPENSE SON MÉTIER D’ÉDITEUR

Le financement participatif pour lutter contre la surproduction de livres ? C’est le modèle privilégié par les éditions Édifice pour construire son catalogue sur des fondations plus saines.

Tirer au plus juste, limiter les invendus. Tous les éditeurs poursuivent cette chimère, mais les faits sont têtus. Plus de 20 % des livres imprimés sont encore pilonnés. En multipliant les stages pour son master Ingénierie éditoriale et communication, Julie Pommier a été témoin de cette pratique choquante.

Julie Pommier © S. Maurice / Aprim

« Détruire des ouvrages coûte moins cher que de stocker ou donner. Je ne voulais pas créer ma maison d’édition sur cette absurdité. J’ai décidé de ne pas imprimer un livre de trop, et le financement participatif s’est proposé comme LA solution. »

Les éditions Édifice, toute jeune maison havraise, publieront cette année quatre ouvrages de BD, puis six en 2024. Pour chaque campagne de financement, l’objectif est fixé à 250 précommandes pour les premiers titres (légèrement en dessous du seuil de rentabilité situé à 300 exemplaires). « Si nous atteignons le premier palier à 60 % de l’objectif, la BD sera imprimée mais il n’y aura pas de réimpression ni de vente en librairie. Entre 95 % et 99 % de l’objectif, nous prolongeons la campagne pour atteindre les 100 % et assurer une diffusion en librairie. »

Pour Julie Pommier, maintenir ce lien avec les libraires locaux est primordial, car ils sont les premiers conseils des lecteurs. Durant la campagne, ils peuvent d’ailleurs précommander grâce au pack Libraires qui leur réserve cinq ouvrages.

 

Des auteurs mieux rémunérés

Si un projet n’atteint pas les 60 % requis, l’auteur est libéré. Il conserve son à-valoir, la liste des contacts générés pendant la campagne de précommande, et bien sûr la faculté de proposer à un autre éditeur son projet déjà avancé. Il n’y a donc pas de perte sèche si l’aventure s’arrête. Mais avec ce mode de production, Julie Pommier s’attaque surtout au tabou des droits d’auteur. Le financement participatif permet de mieux redistribuer le prix du livre. « En percevant seulement de 3 % à 10 % du prix de vente, les auteurs sont les moins bien payés de la chaîne du livre. Pour une rémunération plus juste, Édifice propose 16 %, calculés sur les 250 précommandes. »

>>> Retrouvez la version longue de l’interview de Julie Pommier 

Une médiathèque actrice de la transition écologique

Agir maintenant et à son échelle. Fidèle à ce principe, la médiathèque de Fontaine-Étoupefour sensibilise le public aux questions environnementales.

Distinguée par le Prix Livre Hebdo de la petite bibliothèque en 2021, candidate française la même année au Green Library Award de l’IFLA (1), la médiathèque de Fontaine-Étoupefour (2 700 habitants dans le Calvados) assume sa sensibilité. « Tout est parti du livre La Famille zéro déchet. Son succès auprès des lecteurs a confirmé notre orientation », se souvient Olivéra Lajon, directrice de la médiathèque. Écoresponsable dans sa démarche, l’établissement avance ses propositions en douceur et sans stigmatisation. « Nous ne sommes pas là pour accuser, ce qui pourrait heurter ou lasser le public, mais pour sensibiliser. » Vert d’avril, Fresque du climat, soirée-débat Environnement mon amour, exposition Mission potager... Le programme des animations invite à la réflexion et propose au public des pistes pour agir selon ses moyens. Quand le printemps arrive, la médiathèque n’hésite pas à sortir de ses murs pour des journées lecture en pleine nature, des ateliers d’écriture ou des captations de sons en forêt.

Riche de 12 000 documents, pratiquant le compostage, le troc de livres et de graines, la médiathèque n’a pas souhaité isoler un fonds spécifique dans ses rayonnages. « Ce n’est pas un sujet à part. Romans, documentaires, essais…, les livres traitant d’environnement sont parmi les autres, car nous pensons que l’écologie doit être partout et à chaque instant. »

(1) International Federation of Library  Associations and Institutions.

Une cabane d’écrivains écoconçue

Bien cachés des regards au fond du parc de l’abbaye de Jumièges, cinq auteurs inaugurent la première saison des résidences d’écriture de l’association Baraques Walden.

Collectif d’artistes-auteurs constitué en 2020 autour du projet Bowary (réduction de Madame Bovary en 280 tweets pour l’année Flaubert), l’association Baraques Walden refait parler d’elle. Aidé d’habiles bricoleurs, son cofondateur Stéphane Nappez a construit une cabane de 20 m2 dans le parc de l’abbaye de Jumièges, propriété du département de Seine-Maritime, qui est également l’un des principaux partenaires du projet. Cet abri, directement inspiré d’un ouvrage de Henry David Thoreau, Walden, ou la Vie dans les bois, est devenu un lieu de résidence pour les écrivains.

Dominique Quélen © S. Maurice / Aprim

Un confort frugal

« Pour sa construction, nous avons privilégié les matériaux de réemploi récupérés localement, précise Stéphane Nappez. Le bac acier du toit a été acheté sur Le Bon Coin, le bois d’œuvre provient d’un chantier de déconstruction, le bardage d’un lot déclassé par une scierie locale. Et l’isolation est assurée par des plaques de carton triple cannelure données par la cartonnerie DS Smith de Rouen. »

Les auteurs en résidence s’installent pour deux périodes non consécutives de quinze jours, à l’ombre des arbres et d’augustes vestiges. Dominique Quélen, résident du moment, est venu avancer une série de 202 poèmes et s’accommode parfaitement du confort frugal des lieux. « Il faut transporter les jerricans d’eau, charger les batteries à l’accueil de l’abbaye, se chauffer et cuisiner avec une bonbonne de gaz. Dans la cabane, rien n’est donné, mais cette précarité est temporaire. »

Même si le travail poétique de Dominique Quélen ne s’inspire pas réellement des lieux – « ce que j’écris, c’est le pays dans lequel j’habite » –, l’isolement et le dépouillement de la cabane l’aident à travailler. « C’est un refuge pour s’isoler. Par le fait d’être en résidence, on s’extrait des obligations et des sollicitations de la vie quotidienne. »

Pendant ces deux séjours de création, Dominique Quélen aura également travaillé autour de la question de la ruine avec les étudiants de l’INSA de Rouen, et animé un atelier de nature writing ouvert à tous, en utilisant des pierres et des feuilles glanées dans le parc comme support d’écriture.

L’association Baraques Walden ne compte pas en rester là et projette de construire d’autres cabanes pour étoffer un réseau de résidences d’artistes. Peut-être du côté d’Orival ou de la baie du Mont-Saint-Michel. À suivre…

>>> baraqueswalden.fr

Pomme Mouette & Colibri - Librairie jeunesse écoresponsable

L’impact environnemental des acteurs du livre préoccupe aussi les libraires.

À Cabourg, une librairie écoconçue s’empare du sujet en sauvant des livres de la destruction.

© Pomme Mouette & Colibri

La pomme suggère le territoire normand, la mouette le bord de mer… Mais le colibri ? « C’est le minuscule oiseau de la légende amérindienne qui fait sa part de travail pour éteindre l’incendie. En baptisant la librairie, je souhaitais suggérer la fraîcheur de l’enfance, éclaire Wilfried Loriot, mais aussi indiquer une sensibilité pour l’écologie. »

À la manière de l’oiseau-mouche, Pomme Mouette & Colibri veut apporter sa contribution à petites touches pour défendre la planète. Et cela se remarque tout de suite. Pour construire l’ambiance de sa boutique, le libraire a chiné du mobilier et des éléments de décor : un piano droit, une cheminée, de vieilles étagères, et même un arbre ramené de la forêt. Dès l’entrée, un rayon nature-environnement accueille les jeunes lecteurs. « J’ai voulu aller droit au but et identifier cet espace pour guider les parents et les enseignants qui me demandent des choix de lecture sur ce thème. »

Wilfried Loriot travaille étroitement avec les enseignants, intervient au collège public de Dives-sur-Mer, invite des auteurs et accueille dans sa boutique les classes de 5e et 4e à travers l’opération Coup de jeunes en librairie. Construit en partenariat avec l’association des librairies indépendantes de Normandie et Normandie Livre & Lecture, ce dispositif propose aux élèves une découverte des métiers du livre, et les invite – grâce à des bons d’achat de la Région – à désigner dans une sélection de livres leur coup de cœur de lecture.

Wilfried Loriot a également créé un petit fonds de littérature jeunesse d’occasion. Et avec Expodif, un grossiste qui déstocke des livres neufs, il sauve des ouvrages promis au pilon en leur offrant une seconde chance à prix réduit, mais sans faculté de retour. Des petits gestes que ne renierait pas le colibri.

>>> www.pommemouetteetcolibri.fr

15, avenue de Bavent, Cabourg - 02 31 29 64 68

« Une réponse à l’exploitation polluante des ressources et à la précarisation des acteurs »

L’écologie du livre va au-delà de la fabrication ou d’un transport plus vertueux. Comme le rappelle ici l’auteur et traducteur Marin Schaffner (1), cofondateur de l’Association pour l’écologie du livre, les piliers du social et de la bibliodiversité sont essentiels.

Quelles sont les dérives auxquelles l’écologie du livre doit répondre aujourd’hui ?

Depuis les années 1980, la filière du livre est devenue une véritable industrie. Partout dans notre société, la consommation s’est massifiée. Et seule la loi Lang a permis de défendre le livre de création et de préserver des librairies et des maisons d’édition indépendantes. L’arrivée du numérique a également bousculé le temps long de la lecture. Ces logiques destructrices multiples ont conduit à un envol de l’exploitation polluante des ressources et de la précarisation des acteurs et actrices.

Quelle vision de l’écologie du livre portez-vous ?

Au-delà de la fabrication et du transport du livre, nous l’envisageons comme une transformation plus profonde, pour penser le monde du livre et de la lecture comme un écosystème, et non une juxtaposition de secteurs. Une écologie du livre qui soit à la fois matérielle (écoresponsabilité), sociale (interprofession, coopération, répartition de la valeur) et symbolique, c’est-à-dire soucieuse de bibliodiversité, en protégeant la pluralité des manières de raconter des histoires partout sur la planète, dans toutes les langues.

À travers cette vision de l’écologie du livre, l’enjeu est d’enrayer la destruction du vivant tout en œuvrant à la plus grande diversité possible.

(1) Propos extraits de son intervention lors d’une journée sur l’écologie du livre organisée par Normandie Livre & Lecture en 2021.

>>> Retrouvez la version longue de l’intervention de Marin Schaffner

Libre cour(t) : Séraphine Menu

Une page blanche, une inspiration... Dans chaque numéro de Perluète, un auteur invité prolonge le thème du dossier du mois.

« J’aime les boulangeries pour leur odeur et les bonnes choses qu’elles proposent, tout comme j’aime le parfum des livres et la sensation qu’ils nourrissent mon imagination. J’ai conçu ce texte comme une rencontre entre eux, imaginant un monde où le livre serait créé, vendu et apprécié en circuit court. »

La petite librangerie

Aux premières lueurs du jour, Papa murmure un « bonjour » en forme de baiser au creux de ma joue, pour me réveiller. Sans retirer mon pyjama, il m’installe sur son vélo, juste derrière lui. Il sent bon la pâte à livre, qu’il a passé la nuit à pétrir. Ses yeux sont fatigués, cernés, mais pétillent comme un feu de cheminée. J’enroule mes bras autour de lui. C’est parti !

Nous passons devant la fabrique à papier, où les ouvriers boivent leur café, et près des récolteuses de pigments, accroupies dans les champs. Attablés devant leur petit déjeuner, les auteurs partagent avec nous leurs dernières idées. Mais il faut se dépêcher, les premiers lecteurs ne vont pas tarder ! Papa accélère à travers la forêt, où les bûcherons coupent leur sapin quotidien, qui servira à préparer les livres de demain.

En arrivant à la librangerie, maman est enrobée dans son tablier comme un cadeau dans un beau paquet. Elle passe une blouse par-dessus mon pyjama et, sous une pluie de bisous, m’entraîne derrière le comptoir. Tout est déjà prêt pour l’ouverture : les gros volumes à partager sur les hautes étagères, les petits romans croustillants juste devant la caisse, les recueils de nouvelles toutes fraîches dans la vitrine.

Au fond du magasin, Joy, l’illustratrice du jour, est en train de dessiner. Il y a aussi Hiro, courbé sur les tests d’impression, et Mathilde, qui imprime. Mais déjà, les premiers lecteurs se hâtent. C’est à moi de mettre la main à la pâte ! « Bonjour, qu’est-ce qui vous ferait envie aujourd’hui ? Fantasy, polar ou poésie ? Romance, aventure ou album pour les petits ? »

© Alban Van Wassenhov

Bio express

Née en Normandie, Séraphine Menu est éditrice jeunesse et auteure. Après ses études, elle se spécialise dans le domaine de la jeunesse et collabore à plusieurs projets littéraires et éditoriaux. Elle s’installe à Londres, puis voyage en Asie, au Canada. De nouveau installée en Normandie, elle a publié deux romans pour adolescents chez Thierry Magnier : Les Déclinaisons de la Marguerite et The Yellow Line ; des livres entre album et BD : Les Parpadouffes (La Pastèque) ; et un documentaire jeunesse : Biomimétisme, la nature comme modèle (La Pastèque). Dernier titre paru : La Boucle d’oreille rose (Møtus).

[Dossier] Vers une écologie du livre ?
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