Patrick Agostini a été interviewé pour le dossier « Bonnes nouvelles pour l’écriture ».
« Terminer ce qui est commencé »
« J’ai eu une carrière d’enseignant dans le milieu du handicap, mais j’ai toujours entretenu en parallèle une flamme artistique. Et dans ce registre, je suis plutôt du genre « couteau-suisse ». Très longtemps j’ai pratiqué la musique et le spectacle vivant. L’écriture tient une place essentielle dans cette palette. J’écris des chansons, de la poésie, des textes pour enfants, des discours pour des copains, de la fiction.
Écrire pour moi, est vital. Je ne peux pas m’en passer. C’est quotidien. J’ai toujours écrit, d’abord des formats courts, avant d’aller plus loin.
Depuis quelques années, avec le temps de la retraite, je m’y consacre de plus en plus. J’ai achevé mon premier roman, Madame boule d’ogre, en 2018. Je m’y suis consacré pendant près de trois années. Il m’a valu les encouragements d’Amélie Nothomb, avec qui je corresponds. Je lui cherche actuellement un éditeur, tout en finalisant un autre roman, Une hirondelle dans la tête.
L’écriture, je m’en sers aussi comme support pour mes créations musicales et même picturales. J’utilise les mots comme des points de départ. Comme un miroir, pas toujours facile à regarder certes, mais qui a des vertus régénérantes.
Pour progresser, je crois qu’il faut à la fois ne pas trop se prendre au sérieux, tout en cultivant une certaine rigueur. Je le prends comme un travail de labour, quelque chose qui repose sur la répétition, la durée, l’entretien. Le mot clé, c’est l’humilité.
Depuis quelques temps, je veille davantage à respecter des contraintes, des règles de structure. Une chose me semble essentielle : aller au bout, terminer ce qui est commencé. C’est sans doute ce qui explique pourquoi l’écriture me fait me sentir accompli, réalisé. »
Propos recueillis par aprim