Ilana Kowalezyk a été interviewée pour le dossier « Bonnes nouvelles pour l’écriture ».
« Les concours sont très formateurs »
Les débuts
« Je ne peux pas définir un âge précis auquel j’ai commencé à écrire, sans doute depuis que j’ai l’imagination nécessaire pour retranscrire mes histoires sur le papier. Je pense que l’écriture est venue parce que j’aime beaucoup lire. Quand on lit un livre, on réfléchit à la manière dont il a été écrit, à l’objectif de l’auteur qui, avant tout, veut faire plaisir à ses lecteurs. Personnellement, j’ai eu envie de faire la même chose, c’est comme ça que ça a commencé. Aujourd’hui encore, c’est ce que j’aime faire, c’est une passion ».
Les concours
« Je consacre encore beaucoup de temps à l’écriture, en participant majoritairement à des concours qui pourraient, en plus du plaisir d’écrire, me rapporter un peu d’argent. Plus qu’une contrainte, le thème imposé peut servir de fil rouge à la nouvelle, c’est souvent ce qui va « décoincer » l’écriture chez moi, mais il faut aussi rester libre de s’en écarter un peu. J’écris environ deux nouvelles par an, uniquement quand les thèmes m’inspirent. Un an après avoir été primée à mon premier concours de nouvelles policières, j’ai eu envie de continuer, pour voir ce que valaient mes écrits. J’ai participé au concours de nouvelles de Normandie Livre & Lecture. Même si le thème « Silence ça tourne » n’était pas forcément policier, j’ai quand même pu écrire ce que j’aimais le plus à l’époque, c’est-à-dire une nouvelle policière. J’aime aussi beaucoup le cinéma, donc c’était une belle façon de relier les deux. Plus récemment, j’ai participé au Prix Zadig de la nouvelle policière des Editions Ex Æquo. Sur 118 candidats, j’ai fini dans les 24 premiers, donc je ne suis pas allée en demi-finale, mais c’est déjà bien. Mon nouvel objectif, c’est maintenant le concours de nouvelles de Normandie Livre & Lecture ».
Mon genre favori
« J’aime toujours le genre policier, car il y a du suspens. Mais j’ai un peu évolué et j’aime aussi intégrer des faits historiques. J’en ai par exemple écrit une sur la construction du mur de Berlin ou une autre sur la première Guerre mondiale, car j’aime beaucoup l’Histoire. En fait, j’aime mélanger un peu tout ce que j’aime dans mes nouvelles : du policier, des faits historiques, de l’amour ! » .
Le cocktail pour une bonne nouvelle
« Une bonne nouvelle doit représenter un peu l’auteur, ce qu’il est et ce qu’il aime. La fin est aussi très importante car elle marque, elle se doit d’être magistrale : pour moi c’est la signature d’une bonne nouvelle, c’est ce qui fait la différence. Ce que j’aime aussi dans ce genre, c’est que l’intrigue est toujours claire, efficace. Et il n’y pas forcément besoin d’écrire un roman pour décrire des personnages bien construits, on peut avoir des caractères très structurés. On se perd moins dans les détails, c’est efficace, on va droit au but ».
Écrire un roman
« J’aimerais beaucoup écrire un roman, mais avec mes études d’orthophonie, je n’ai pas le temps d’écrire tous les jours, ce qui est idéal pour ne pas perdre le fil. Et si ça marche, pourquoi ne pas en faire mon métier, mais je pense qu’il faut beaucoup de talent et de chance pour devenir écrivain. Mais c’est vrai que c’est un rêve de petite fille ».
Des références
« Dans les recueils que j’aime particulièrement, il y a les nouvelles d’Amélie Nothomb. Elle est très connue pour ses romans mais à côté, elle n’a jamais cessé d’écrire des nouvelles. Il y a aussi Michel Bussi, avec T’en souviens-tu mon Anaïs ? J’aime aussi lire les nouvelles de mes amis qui écrivent, mais elles ne sont pas publiées, ni connues ! »
Conseils pour de jeunes écrivain.e.s
Je pense que chacun peut avoir sa méthode, il n’y a pas de plan précis à suivre. Pour ma part, dès que j’ai une idée, je fais des schémas sur un carnet et à partir de là, mon imagination fait le reste. Je commence toujours par construire les personnages, principaux d’un côté, secondaire de l’autre. Je les construis comme s’ils étaient vivants, je les décris avec un maximum de détails. Ensuite, je tire le fil de l’histoire et je les adapte. Mais une fois ma nouvelle terminée, il y a beaucoup d’informations qui n’apparaissent pas, car elles n’ont pas leur place. C’est en écrivant qu’on apprend et en participant à des concours que l’on peut s’améliorer, c’est très formateur ».
Propos recueillis par aprim
Ilana Kowalezyk a été interviewée pour le dossier « Bonnes nouvelles pour l’écriture ».
Lire l’intégralité du dossier « Bonnes nouvelles pour l’écriture » publié dans Perluète #06 / Janvier 2021
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