L’agence de communication Mauvaise Herbe vient en aide aux maisons d’édition jeunesse, BD ou art. Elisabeth Tielemans, la fondatrice, nous parle de son travail et de sa collaboration avec Studio Courte Échelle.
Pouvez-vous présenter votre agence en quelques lignes?
Mauvaise herbe est une agence de relations presse et libraires pour maisons d’édition jeunesse, BD ou Art que j’ai fondée en mai 2020.
Nous informons les journalistes, instagrammeurs.ses, libraires et finalement le plus de monde possible, sur les catalogues des différentes maisons d’édition avec lesquelles nous travaillons, je travaille en partenariat avec Marion Binet qui vient de l’édition Jeunesse.
Nous envoyons chacune des newsletters, des services de presse, nous faisons des tournées en librairies, nous organisons des rencontres, des dédicaces en librairies, nous avons même créé un journal à destination des libraires (mais pas que) pour les informer des différentes sorties, nous avons beaucoup de retours positifs sur celui-ci.
Pourquoi ce nom “Mauvaise herbe” ?
J’ai eu un déclic assez inexplicable en voyant le titre d’un album jeunesse (Mauvaise herbe de Thibaut Rassat à la Pastèque), je me suis dit que c’était un super nom de maison d’édition !
Puis quand j’ai cherché toutes les définitions, les citations autour du terme etc., je me suis dit que cela collait en fait plus à mon travail de relations presse, libraires, diffusion que je pratiquais déjà depuis 15 ans… avec un petit côté anarchiste.
Studio courte échelle ont été les premiers au courant de mon envie de créer une agence nommée Mauvaise herbe car ils ont réalisé mes premiers tampons, c’est à partir de là que notre relation professionnelle a commencé.
Vous avez travaillé avec Studio courte échelle, pouvez-vous nous en dire plus ?
Tout d’abord, j’aimais beaucoup tout ce qu’ils faisaient, autant leurs ateliers, que mon fils a pratiqué bien avant notre collaboration, que le festival Grave ou que leurs livres-objets magnifiques. C’était donc dès le départ un plaisir de collaborer avec eux et de chercher des lieux de ventes qui correspondraient au mieux à leur état d’esprit afin de trouver leur public.
Quand nous avons organisé l’événement Little Livres « Petites Fabriques d’Images » à Little Villette, il me semblait impensable de ne pas faire profiter les enfants de leurs ateliers si qualitatifs (et les parents d’achats compulsifs). De même au festival d’Angoulême, où je tenais le stand des éditions Pow Pow, des auteurs et autrices de BD sont venus me parler de Studio courte échelle : «et ils sont au Havre !!!», quelle fierté.
Avez-vous travaillé avec d’autres éditeurs de Normandie?
L’un de mes principaux clients est la maison d’édition møtus, située à Caen. Avec Pierre Lenganey l’éditeur, nous avons instauré une relation de confiance et de complicité qui font que je suis au courant de toutes les étapes de la production : je participe aux choix des ouvrages publiés (comme toute l’équipe), nous nous interrogeons sur la fabrication ensemble, sur la ligne de conduite en générale que souhaite adopter møtus, etc… C’est un réel plaisir et les résultats sont au rendez-vous, car la maison d’édition est de plus en plus reconnue.
Quelles sont les spécificités de la communication/promotion du livre illustré ?
Je pense que la spécificité principale est que c’est ce que nous aimons faire et que l’ensemble de la profession me semble plus amicale, bienveillante et moins sclérosée, que du côté roman ou autres (pardon).
Les outils numériques vous paraissent t-ils essentiels pour donner de la visibilité au livre aujourd’hui ? Comment les utilisez-vous ?
J’ai mis un peu de temps avant de créer la page Instagram de Mauvaise herbe (trois mois je crois) car cela ne m’attirait pas trop et je ne me sentais pas à l’aise. Mais en temps de pandémie, c’est vraiment devenu un outil essentiel où tout le monde se retrouvait : libraires, journalistes, clients. Ce que je ne savais pas, c’est que cela devient vite très prenant, on commence rapidement à penser en « instagrammable » et je me suis vite prise au jeu, je dois avouer, en plus de découvrir presque chaque jour des artistes géniaux. Bref, je suis devenue addict et je communique chaque jour en instantané sur ce réseau. Par contre je ne suis pas très au fait concernant les autres comme Twitter, etc.
Et sinon bien entendu nous faisons beaucoup de mailing aux journalistes et aux libraires.
Elisabeth Tielemans, directrice de Mauvaise Herbe