Qui a dit qu’enfance n’était qu’insouciance ? Nous sommes en Normandie, en bord de mer, c’est l’été absolu mais le narrateur nous révèle, entre silences épais et bruits du passé, que la noirceur s’infiltre partout. La lumière pourtant surgit de la plage, d’une mer qui n’effraie plus, d’une famille différente qu’on découvre et du jeune Baptiste qui offre son amitié totale.
Une famille « normale » qui l’éloigne peu à peu de la sienne, d’une grand-mère mutique, d’une tante que l’on cache, des non-dits, des secrets, de la honte de soi, d’un accent, d’une cuisine, d’une histoire et de la mort qui rôde.
L’amitié comble les vides, l’isolement et les silences se transforment, les monstres du passé s’éloignent et le noir devient lumière.
Roman d’une grande étrangeté où la poésie est partout.
Un Jour ce sera vide de Hugo Lindenberg, Christian Bourgois Éditeur
Franck Kleczewski
Librairie Du Côté de Bellême
8 bis, boulevard Bansard-des-Bois
61130 Bellême
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