Siméon, notre héros, décide de s’installer dans un village reculé avec pour projet d’écrire un livre qui rendra, c’est son souhait, le monde meilleur. Aussi volontaire que crédule, il tentera de se faire accepter par cette communauté peu accueillante, vivant au gré des saisons qu’elle traverse.
A priori, rien d’exceptionnel dans cette histoire. Détrompez-vous ! Car de saisons, il n’y en a que deux : 40 mois de pluies incessantes et 40 mois de froid glacial, ne laissant ni répit ni repos aux habitants de ce village.
Les pieds dans la fange, les os rongés par le gel et l’humidité, on souffre avec le pauvre Siméon mais on rit à chaque page aussi, conquis par l’ironie mordante et le regard plein de bonté de Maurice Pons.
Roman inclassable, à la fois terriblement dégoûtant et infiniment réjouissant, conte fantastique, fable burlesque, Les Saisons, écrit en 1965, est un ovni d’un genre indéfinissable, si ce n’est qu’il relève du génie.
Alors, allez enfiler vos bottes et un bon ciré et lisez-le !