Roman d’émancipation
En cette fin du XIXe siècle, la jeune Islandaise Sigurlina rêve d’indépendance et de voyages. Mais son père, directeur du musée des Antiquités de Reykjavik, la cantonne aux travaux ménagers et aux travaux d’aiguille, où elle excelle, tout en lui demandant de l’aider à cataloguer ses trouvailles archéologiques.
Un soir où la colère et le chagrin sont encore plus forts que d’habitude, elle décide de prendre son destin en main et de s’embarquer sur un paquebot, direction New York. Elle ne prend que quelques affaires, des souvenirs de sa mère et un petit objet archéologique, une boucle en bronze, datant approximativement du XIe siècle. À New York, tout s’enchaîne très vite, Sigurlina devient assistante d’islandais puis couturière dans une usine, elle découvre aussi la misère et les bas-fonds de la ville… Ayant tout perdu lors de l’incendie de son immeuble, son dernier espoir de s’en sortir repose sur l’étrange objet médiéval.
Mais comment être prise au sérieux et éveiller l’intérêt des responsables de musées ou des collectionneurs quand on est une jeune immigrée en Amérique ? Pourquoi pas en rattachant la relique à la figure héroïque de Gudridur Thorbjarnardottir, la femme d’un des premiers découvreurs de l’Amérique… Mais est-elle vraiment légitime pour vendre cet objet ? À moins que la place de la relique ne soit auprès du peuple islandais ?
Ballottée par les coups du sort, rongée par le doute et l’angoisse sur son avenir, Sigurlina ne sait plus comment reprendre le contrôle de sa vie, à moins que le destin ne décide à sa place.
Mots choisis
« “ You need history to turn old gold into priceless treasure. Il faut de l’histoire pour changer du vieil or en trésor inestimable. ” Ce n’est pas le général Cesnola qui parle, c’est Sigurlina elle-même. »
Valérie Schmitt
Sigrún Pálsdóttir sera présente pendant le festival Les Boréales. Retrouvez la programmation complète sur lesboreales.com
Un coup de tête – Sigrún Pálsdóttir, traduit de l’islandais par Éric Boury, éditions Métailié, 2021