Sous le voile du mensonge
Paolo et Petra s’aiment. Ils se sont connus sur les bancs du lycée et ne se sont plus quittés. Chacun est persuadé de tout connaître de l’autre. À l’occasion de leur quinzième anniversaire de mariage, Paolo veut offrir à sa femme une lampe capable de reproduire « la lumière du soleil telle qu’elle est ». Il y travaille la nuit, dans son garage, en secret, quand Petra est endormie.
Après trois ans de travail acharné et d’échecs, il y parvient enfin et le résultat va surpasser toutes ses attentes... Car au lieu de reproduire une lumière chaude et solaire, son invention offre une lumière froide, lunaire. Mais surtout, cette lumière est capable de déchirer le voile entre les vivants et les fantômes et de faire voir ses proches défunts.
« Et donc le cadeau de Paolo pour Petra [...] fut un spectre rendu visible par une lumière lunaire. Un spectre dont la voix ne pouvait être entendue, mais qui avait posé à Petra des questions précises qui exigeaient des réponses. » En mettant au jour des secrets enfouis et en faisant vaciller leurs certitudes, c’est toute l’histoire d’amour de Paolo et Petra qui est remise en question, et même leur vie et leur identité telles qu’ils se les racontaient.
Dans un style simple et poétique, Cristò sonde la vie de couple. Est-il plus courageux de dire la vérité ou de mentir ? Jusqu’à quel point est-on prêt à se taire pour garder la personne aimée et pour rester, à ses yeux, son grand amour ?
Un roman court et dense, dont la fin ne manquera pas d’émouvoir les lecteurs.
Auteur italien, né à Bari dans la région des Pouilles, où il vit actuellement, Cristò (Cristò Chiapparino) est libraire et auteur de plusieurs romans. Publiée en 2019 en Italie, La Lampe merveilleuse de Paolo Lunare a reçu le prix Terre di Puglia.
Mots choisis
« Il se demanda si la lampe de poche merveilleuse avec laquelle il se promenait pendant la nuit n’était pas en réalité une déchirure ouverte sur l’enfer des menteurs ou, plutôt, si le mensonge n’était pas enraciné chez l’être humain au point de se présenter inévitablement à sa dernière heure, comme ultime pensée : peut-être que la mort n’était en réalité qu’une forme extrême de remords ? »