Ami•e•s de la poésie, voici de quoi nourrir votre esprit toute votre vie durant. Ça vous paraît exagéré ? C’est pourtant l’effet que ce bel ouvrage m’a fait. Voici le dernier recueil de poésie traduit de Jim Harrison, publié par les éditions Héros-Limite. Aux poèmes succède une note de quelques pages du traducteur, Brice Matthieussent, qui maîtrise bien le sujet. Il y explique le contexte d’écriture par celui qui se nommait lui-même, selon son état, Big Jim ou Poor Little Jim.
Dans cet ouvrage, les poèmes disent la souffrance, la maladie, le manque de la nature, comment ne pas sombrer face au corps qui se délite, à l’esprit qui ne cesse de flancher. Aussi, la poésie in fine comme tenter de ressusciter les dieux. Adopter la position du mort flottant, c’est développer des techniques intimes pour survivre. Plusieurs lectures déjà des poèmes et, à chaque fois, la sensation de la découverte perdure. C’est le grand pouvoir de la poésie bien sûr mais une indéniable profondeur se joue dans chaque mot.
(Lu par Nathalie)
La Position du mort flottant - Jim Harrison - Heros-Limite Eds
J’ai aimé aussi…
- Et mes jours seront comme tes nuits, de Maëlle Guillaud – Éditions Héloïse d’Ormesson
Un texte tendre et poétique. Un va-et-vient entre passé et présent. Une danse entre amour et déni. (Lu par Elysabeth)
- Cadres noirs, de Pascal Bertho, Pierre Lemaitre – Éditions Rue de Sèvres
Un rythme haletant qui retrace la vie de famille, du travail et de l’univers carcéral. (Lu par Elysabeth)
- Les Haïkus du peintre d’éventail, de Hubert Haddad – Zulma
Le poète, dans un silence intérieur. Il restitue la vie en haïkus. Pirouette des sens. Renversant. (Lu par Nathalie)