Nadine Monfils est écrivaine et réalisatrice belge. Le dernier mot est important, tant l’humour et l’optimisme qui se dégagent de son texte sont caractéristiques d’un état d’esprit particulier. Nadine Monfils nous emporte dans un tourbillon. Ce tourbillon se prénomme Louise, vieille dame fantaisiste.
Louise a décidé de faire un périple, entrainant dans son sillage Franck, chauffeur de taxi intimidé par la vie. Elle l’attend avec sa valise devant sa maison, dont elle laisse la porte grande ouverte, « comme ça, tout le monde pourra entrer et se servir » … Louise est pressée, en quête de l’amour de sa vie, il n’y pas d’âge pour poursuivre ses rêves, nous souffle l’auteure.
Les mots de Nadine Monfils deviennent la « médecine de l’âme » : « J’écris de la poésie, pour le plaisir. Les poèmes sont des boutons de bottine. Malheureusement aujourd’hui, on marche avec des baskets. Même en robe de soirée », nous confie-t-elle, à travers son héroïne. Personnage haut en couleur, Louise va ramener Franck à l’essentiel, et dynamiter sa vie si étriquée. « Franck aimait bien son rire. C’était comme une bouffée d’air frais, le chant d’un oiseau, une vague qui envahit l’habitacle et balaie d’un coup tous les soucis sur son passage. »
Nous suivons avec gourmandise ce duo le long de la route et des étapes suscitées par la croqueuse de vie. Ce périple, d’un optimisme inébranlable, est aussi un hommage à la liberté, la poésie, l’amour et le rêve. Un roman qui fait du bien. « Nous naissons en pleurant, […] mais si nous partons en souriant, c’est que notre vie aura eu un sens. », c’est en tout cas celui que Nadine Monfils s’est fixé, et qu’elle distille auprès de ses lecteurs.