Marcus Malte revient ! Prix Femina 2016 pour Le garçon, Marcus Malte livrait un roman-fleuve envoûtant, émouvant et incroyablement marquant. 

Depuis, l'envie était forte de pouvoir à nouveau se confronter à la langue de Marcus Malte, à son style percutant, à sa poésie, à ses digressions et à ses chapitres factuels qui résonnent avec la fiction. 

C'est chose faite avec la lecture de Aires qui nous emmène sur les grandes routes de France. Sur le bitume chaud du mois d'août où des destins se jouent. Roland est en route vers un adieu à venir ; Lucien et Maryse, grands-parents amoureux, sont portés par la fougue militante et le regard sur le monde de celle-ci ; Sylvain, débiteur compulsif essaye de se racheter aux yeux de son fils... Qu'ils soient perdus dans leurs pensées, en pleine discussion ou arrêtés sur une aire d'autoroute, eux et les autres sont immanquablement destinés à se croiser dans ce roman choral où l’espèce humaine est passée au crible. 

Tel un fil rouge, la radio avec ses infos, sa musique et ses pubs, résonne dans les habitacles. N'oubliez pas de tendre l'oreille, dans Aires, l’auteur ne laisse rien au hasard.

Encore un coup de maître signé Marcus Malte. 

Mots choisis

"L'écriture c'est ton truc, pas le mien. Ça n'a jamais été le mien, c'est pas à toi que je vais l'apprendre. Pourtant j'ai essayé, je t'assure. Et pas qu'une fois. Mais j'ai comme un blocage. Les mots ne viennent pas. Les quelques pauvres phrases que je griffonnais, je me rendais bien compte que c'était archinul. Je ne suis pas un littéraire mais je pense être capable de reconnaître quand une prose est mauvaise. Je ne voulais pas t'envoyer ça. Je ne voulais pas que tu gardes ça de moi. Les lettres, ça reste."

[Chronique] Aires de Marcus Malte