Découverte d’un bassin-versant

Comment l’organisation naturelle des bassins-versants peut-elle nous apprendre à vivre avec le territoire ? Quel regard portons-nous sur ce qui nous entoure ? Comment percevons-nous les liens entre le bocage, les forêts, les sources, les affluents, les rivières, les fleuves et l’endroit où ils rejoignent la mer ? Comment s’imbriquent l’ensemble des éléments pour former un tout cohérent et autonome dont nous faisons partie ?

C’est ce que questionne l’ouvrage réalisé par Marin Schaffner et le collectif GANG (Jérémie Dru et Antoine Séguin) à la suite d’une résidence artistique itinérante portée par Territoires pionniers / Maison de l’architecture – Normandie et soutenue par le FADEL. En kayak et à vélo au fil de la Sienne, ils ont parcouru le paysage et rencontré les habitants pour en tirer une série de clichés témoins de la vie de ce bassin-versant, ainsi qu’une dizaine de textes, parfois techniques, mais surtout poétiques pour se plonger dans le passé, le présent et imaginer les futurs de ce tout vivant et naturellement autonome.

Constantia, le nom que portait la majeure partie du bassin-versant de la Sienne il y a un peu moins de 1 800 ans en hommage à l’empereur Constance Chlore, résonne aujourd’hui comme le signe d’un système inébranlable qui est, par son échelle, un bassin de vie privilégié.

 

Marion Cazy

Mots choisis

« J’ai compris, sur le tard, que cet estuaire où j’ai grandi ne serait pas comme il est sans toutes ces rivières. Qu’il y a un bout bien précis de Cotentin – 794 kilomètres carrés – où chacune des gouttes d’eau qui tombe finit dans cet estuaire près duquel j’ai grandi. J’ai pris la mesure, comme par décantation, que je suis moi-même en grande partie le produit du mélange de la mer à la terre. »

© Éditions Territoires pionniers | Maison de l’architecture
[Chronique] À la recherche de Constantia de Marin Schaffner et GANG
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