Konrad est secoué car une femme âgée, à qui il avait refusé son aide, vient d’être assassinée. L’ancien policier n’avait pas considéré que c’était de son ressort de retrouver l’enfant que Valborg avait mis au monde, sans lui accorder un primo-regard, ni connaître son sexe. Comment retrouver des traces du passé ou de possibles témoins ? Konrad fait preuve de sagacité pour reconstruire ce puzzle familial. Il vit avec les « fantômes » de son propre père, qui a berné ceux qui ont perdu un être cher. La Pierre du remords, traduit de l’islandais par Éric Boury, est un texte sublime sur les regrets et la filiation. Ouvrir ce roman, c’est comme ouvrir une vieille valise où se trouvent des photos aux visages effacés par le temps, des coupures de presse, un drôle d’instrument... À la fois le ton d’une poésie sombre et une forme de lumière via son personnage principal. La singularité islandaise nous enveloppe et nous enchante une fois de plus sous la plume d’Indriðason.

La pierre du remords, Arnaldur Indriòason, éd. Métailié

Sophie Peugnez
Librairie Le brouillon de culture, 29 rue Saint-Sauveur - 14000 Caen

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  • La Fée assassine, Olivier Grenson et Sylvie Roge (Le Lombard). Une jeune femme douce qui tue le soir de Noël. Récit sombre et émouvant de 192 pages, au graphisme élégant.

  • Spy family, Tatsuya Endo (Kurokawa).
    Un trio atypique qui doit se faire passer pour une famille. Espionnage et humour. L’un des meilleurs mangas actuels dès 12 ans.

  • Tuer le fils, Benoît Séverac (Pocket)
    Lorsque la cassure familiale vous fait commettre le pire. Une écriture riche et fine.

[Coup de cœur de libraire] La pierre du remords