Charlie Lager est chargée de la disparition d’un bébé. L’enquête piétine entre une mère en état de choc et un père richissime homme d’affaires égocentrique. Est-ce lié aux affaires que ce dernier a conclues avec son associé en Russie ? L’enquêtrice ne supporte pas ces nantis. L’affaire entre en résonance avec son passé à Gullspång. Mais surtout la petite est-elle encore en vie ?
Beatrice de Lina Bengtsdotter (coll. « Black Lab ») révèle un texte magnifique et émouvant. Les personnages sont travaillés avec finesse, notamment Charlie, une flic très impliquée mais qui se bat au quotidien avec ses fêlures. Les « enseignements » de sa mère dysfonctionnelle l’aident à appréhender le monde autrement.
L’auteure, par sa profession, possède une maîtrise profonde de la psychologie. Les thèmes de la parentalité, de la protection de l’enfant ainsi que la psychogénéalogie sont omniprésents dans ses œuvres (Annabelle et Francesca, LGF). Lina Bengtsdotter donne la parole à ceux que l’on n’entend pas.
Beatrice de Lina Bengtsdotter, traduit du suédois par Anna Gibson – Marabooks
J’ai aimé aussi…
- Walk Me to the Corner d’Anneli Furmark – Çà et Là. Le choix d’Élise ? Son mari depuis vingt ans ou Dagmar ? BD à la fois douce, intense et pudique.
- Oiseau de nuit de Hanna Gustavsson – Cambourakis. Tribulations d’une ado qui surfe sur les sites pour adultes. Ton provocateur mais récit émouvant.
- Moins 18° de Stefan Ahnhem – Albin Michel, LGF. Une révélation ! Le thriller qui m’a poussée à me relever la nuit pour le finir.