Depuis le 17 mars, les 700 bibliothèques publiques de Normandie ont dû fermer leurs portes pour participer au ralentissement de l’épidémie de Covid-19. Fermer leurs portes, oui, mais cesser d’exister, sûrement pas !
Dès le début du confinement, elles se sont organisées pour maintenir le lien avec leurs usagers. À distance, les bibliothécaires ont continué de programmer des animations, d’acquérir des ouvrages ou autres supports, de dialoguer avec leurs usagers. Qu’elles soient équipées ou non de ressources numériques, les médiathèques ont investi les réseaux sociaux et informé leurs usagers des différents accès aux contenus en ligne.
Les propositions affluent et de nouvelles initiatives émergent chaque jour pour apporter culture, information et divertissement à tous les publics. À Fontaine-Étoupefour (14), la bibliothèque a ainsi lancé un appel aux lecteurs pour partager le plaisir de la lecture à travers sa chaîne YouTube, « Mediatek ».
À Louviers (27), les bibliothécaires ont proposé chaque mercredi les « P’tites histoires confinées ». Certaines bibliothèques départementales ont également ouvert leur portail numérique.
De nombreuses bibliothèques ont observé un accroissement considérable de l’intérêt porté à leurs ressources numériques, conduisant, dans certains cas, d’ores et déjà à un changement de priorité par rapport aux ressources physiques. Une enquête a d’ailleurs été réalisée par le ministère de la Culture, pour mesurer l’impact de la crise sanitaire Covid-19 sur l’offre numérique des bibliothèques territoriales.
Le confinement et la crise que nous traversons suscitent beaucoup de questions chez les bibliothécaires sur leur profession. Un séminaire en ligne consacré au rôle des bibliothèques pendant les périodes de crise a été lancé par l’ENSSIB et engendre beaucoup de débats. Il faut aussi envisager l’après : que changera-t-on après cette crise ? Quels enseignements aura-t-elle apportés ?
Alexandra Guéroult