Thomas Flahaut, en résidence à l'IMEC du 4 mai au 30 juin 2021
« Mes romans se font l’écho des fracas, des inquiétudes, des angoisses qui agitent le présent. Ils évoquent beaucoup, en disant très peu : violence du capitalisme violence de l’État, de son armée, de sa police, peur du chômage, fin de la classe ouvrière… »
Résidence qui a bénéficié du soutien de la DRAC de Normandie et de la Région Normandie au titre du FADEL Normandie.
Dès son premier roman Ostwald, paru aux éditions de l’Olivier en 2017 suivi en 2020 par Les nuits d’été, Thomas Flahaut, né en 1991 à Montbéliard, s’est distingué par son style et son univers singulier, où l’histoire collective (le monde ouvrier et la fermeture des usines dans l’Est de la France dans les années 1980) croise celle, plus intime, de personnages librement inspirés de sa propre expérience.
« Mes romans se font l’écho des fracas, des inquiétudes, des angoisses qui agitent le présent. Ils évoquent beaucoup, en disant très peu : violence du capitalisme violence de l’État, de son armée, de sa police, peur du chômage, fin de la classe ouvrière… »
Diplômé de l’Institut littéraire suisse de Bienne, Thomas Flahaut s’est intéressé au processus de création collective parallèlement à son travail consacré à l’autofiction. Cofondateur du collectif littéraire franco-suisse « Hétérotrophes », ses propos sur l’écriture à plusieurs mains et sur la posture d’un collectif de création dans le champ littéraire actuel viennent nourrir les réflexions consacrées aux nouveaux procédés d’écriture et à leurs représentations éditoriales et scéniques.
« Je conçois le texte comme une chambre d’écho dans laquelle peuvent entrer et résonner le bruit du monde. Dans mon travail d’écrivain, je tente de générer, puis de découper, et de recomposer de la matière textuelle. Le collectif "Hétérotrophes" élabore une vision artisanale de la littérature, où l’atelier, le travail et la coopération occupent une place centrale. Les membres du collectif tentent de défendre la spécificité de l’activité littéraire comme (re)travail du texte. »
La disparition est au cœur du prochain projet d’écriture de Thomas Flahaut. Amorcé pendant l’écriture de Nuits d’été, une fiction à forte dimension autobiographique traitant du milieu disparu de son enfance dans un quartier populaire de l’Est de la France, ce nouveau projet tire un autre fil dans le parcours de l’auteur, plus personnel, individuel. Il tentera de dessiner les contours du vertige ressenti non pas face à la mort, mais face à la disparition d’un proche, ou face à l’idée même de sa disparition. Pour ce nouveau projet d’écriture, il pourra s’appuyer sur les collections de l’IMEC, dont certains fonds d’archives sont en lien étroit avec son projet.
En partenariat avec Époque - salon des livres de Caen, l’IMEC proposera un programme d’interventions et d’ateliers, qui conduira Thomas Flahaut à rencontrer des publics divers sur le territoire normand.