« La Clairière » de Melinda Moustakis : une écriture lumineuse et juste
Naissance d’une famille au cœur d’une nature dominatrice.
C’est le roman de l’appropriation : celle de la terre, celle des sentiments, de l’attachement, enfin celle de soi-même. Le couple phare du roman évolue dans les terres à défricher de l’Alaska, État américain en devenir. L’homme et la femme n’ont pas le même âge mais ils sont jeunes, en train de façonner leur avenir au sein d’une nature sauvage.
Comment faire famille quand on se connaît à peine ? Quand il faut plus survivre que vivre ? Et quand il faut se connaître, en particulier s’accepter avec toute la complexité de sa personnalité ? C’est ce que l’autrice fait découvrir en mêlant intimement les scènes domestiques et celles où il faut affronter le sauvage, l’isolement, l’immensité des territoires et la distance avec la civilisation.
Ce roman bénéficie d’une écriture lumineuse et juste. Le style est précis sans être lourd, au contraire il favorise le regard bienveillant sur les personnages. À recommander à ceux qui cherchent de l’aventure et de la profondeur.
Juliette Lefèvre
Librairie Les Bonnes Feuilles – 3, rue de Caen – 14220 Thury-Harcourt – Le Hom
La Clairière de Melinda Moustakis – Édition Gallmeister
J’ai aimé aussi…
- La Montgolfière de Berlin de Roberta Balestrucci Fancellu (texte) et Luogo Comune (illustrations) – Éditions Møtus. Sous forme de roman graphique, une histoire vraie venue du passé, éclairante, incitant à protéger nos libertés.
- Le Tyran des mots de Rémi David et Valérie Michel – Éditions Møtus. Conte illustré sur l’importance des mots et de la liberté d’expression pour vivre libre. Pertinent.