Dans « Le Détour » de Rozenn Brécard, les enfants ne sont pas toujours sages
Quiconque connaît (ou a connu) l’attente du bus scolaire quand il fait encore nuit se remettra tout de suite dans l’ambiance. C’est par là que Rozenn Brécard nous emmène dans Le Détour.
Le jour se lève, on devine la mer toute proche. Irruption de couleurs dans cette fin de nuit, deux enfants ont raté le bus. Grande sœur et petit frère, on se chamaille, on y va quand même, on s’enhardit, on s’émerveille, on joue. C’est une journée buissonnière entre le port et ses recoins improbables, les rochers à escalader, les prairies éclatantes, et puis le bain glacé, tout nus comme il se doit. Au bout de la journée, un trésor de complicité et de souvenirs partagés entre le frère et la sœur. Les enfants ne sont pas toujours sages, on le sait bien…
Porté par des illustrations très sensorielles à la gouache et au crayon de couleur, avec des dialogues vif-argent plus vrais que nature, ce récit nous rappelle que ces moments à la marge de l’interdit sont aussi de ceux qui construisent les petits candidats à l’autonomie.
Claire Gallais
Le Détour de Rozenn Brécard – Éditions La Partie
Librairie Cerises & moineaux – 8, rue des Tanneurs – 27200 Vernon
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Les draps sèchent, les enfants jouent à chat et le soleil franchit l’océan dans ce tout-carton rayonnant.
