Patrick Varetz : un travail productif à la Villa La Brugère

L’un des deux studios face à la mer © Villa La Brugère
Romancier et poète (une dizaine d’ouvrages publiés chez P.O.L), Patrick Varetz développe une œuvre autofictionnelle qui interroge le chaos de son existence. En mai 2024, bénéficiant d’une bourse d’aide à la création du Centre national du livre, il s’est installé dans cette maison du XIXe siècle, face à la mer, pour commencer son prochain roman Quelques longueurs avant la mort.

Patrick Varetz © Elena Arnal
Un luxe dont il faut savoir profiter
« Mon travail à la Villa a été intense. Levé tous les matins à 5 h, j’ai écrit six heures d’affilée et un peu l’après-midi, ce qui représente près de la moitié du livre. En résidence, on n’a rien d’autre à faire, c’est un luxe dont il faut savoir profiter. »
Les conditions de travail proposées rendent les auteurs plus productifs, et le cadre peut-être inspirant pour certains. « Je ne suis pas très sensible au paysage, car ce que j’écris n’a pas de rapport avec ce que j’ai sous les yeux. Mais dans cet appartement au deuxième étage, avec la mer qui bat la jetée, vous avez le sentiment d’être à bord d’un bateau. Ce littoral et le port artificiel, c’est quand même un paysage qui relève de l’imaginaire. »
Durant son séjour, Patrick Varetz a croisé la route de Juliette Manel, qui occupait le second studio de la maison. « C’est aussi l’intérêt d’une résidence. On échange avec d’autres artistes sur nos pratiques et nos projets. Et puis, il y a aussi les rencontres organisées à la Villa avec le public pour parler du projet en cours. J’ai également animé un atelier d’écriture au lycée Arcisse-de-Caumont de Bayeux. »