« Un si petit oiseau » de Marie Pavlenko : une ode à la vie et à l’amour
Vous voyez, dans les films, lorsque le héros ou l’héroïne part cheveux au vent, mains par la fenêtre de la voiture ? C’est exactement à ce moment que survient l’horreur dans la vie d’Abby : c’est l’accident, c’est son bras droit qui n’est plus là. Abby a 20 ans et plus aucun projet, aucun ami, aucun amour. La jeune femme se terre dans sa chambre comme une ourse dans sa tanière. Avec son moignon dégueu, Abby se trouve à la fois inapte, inadaptée, monstrueuse. C’est sans compter la galerie de personnages secondaires qui gravitent autour d’elle comme autant de bonnes étoiles : sa mère, son père, sa tante, sa sœur, son chaton et un garçon, passionné d’oiseaux. Chaque personnage nous frappe en plein cœur par sa vraisemblance et son humanité.
Marie Pavlenko nous offre, avec un sens de l’humour et une tendresse inégalés, une ode à la vie, à l’amour qu’on donne aux autres et à soi-même. Un texte à part, inoubliable, à lire à tous les âges, quelle que soit votre humeur, bref, à lire absolument.
Lucie Villy et Christine Suard
Un si petit oiseau de Marie Pavlenko – Flammarion
J’ai aimé aussi…
- Traverser les montagnes et venir naître ici de Marie Pavlenko – Éditions Les Escales. Parce que Marie Pavlenko continue sur sa lancée et joue au diabolo avec notre cœur une nouvelle fois.
- Les Silences d’Ogliano d’Elena Piacentini – Babel-Actes Sud. Pour un carré de ciel bleu, d’ailleurs et d’intensité en ce début d’année.
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