« Recoudre la nuit » de Myriam Frégonèse, poignante histoire d’une identité recomposée

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Publié le 04/11/2023
Temps de lecture : 2mn
Avec ce très beau roman édité par la jeune maison d’édition normande L’Oiseau parleur, Myriam Frégonèse traite d’un thème peu évoqué : le sort des internés psychiatriques pendant l’Occupation.
Originaire de Vichy, Myriam Frégonèse vit à Paris. Elle a été éditée par la jeune maison d’édition normande L’Oiseau parleur.
© Myriam Frégonèse

1943, Vichy. La jeune Violaine souffre de troubles identitaires et s’est cousu une étoile jaune car elle est persuadée d’être juive. Sa mère la fait interner pour la protéger. Dans l’hôpital de L’île de la Ronde, elle va croiser toute une galerie de personnages, certains souffrant réelle- ment de pathologies, d’autres simulant, car les hôpitaux psychiatriques servaient aussi de refuges pendant l’Occupation…

Tous essaient de survivre dans un contexte de privations terrible malgré la bienveillance du Dr Faure. L’arrivée d’un nouveau patient, mutique, va changer la vie de Violaine et lui permettre de recoller, petit à petit, les morceaux de son histoire familiale.

Avec ce très beau roman, Myriam Frégonèse traite d’un thème peu évoqué : le sort des internés psychiatriques pendant l’Occupation. Originaire de Vichy dans l’Allier, l’autrice vit à Paris, où elle dirige un établissement psychiatrique. Recoudre la nuit est son premier roman, édité par la jeune maison d’édition normande L’Oiseau parleur.

Valérie Schmitt

Mots choisis

« La peur et le courage s’affrontant dans un même corps, un même esprit, celui d’une épouse, d’une mère, voyant la catastrophe approcher, le démon lui sourire, et l’impuissance la gagner, quand coudre son étoile devient le dernier acte de courage avant la fin […] quand coudre son étoile devient le dernier acte de courage avant la catastrophe. »

Recoudre la nuit, de Myriam Frégonèse, L’Oiseau parleur, 2023

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