Jean-Christophe Salaün et sa bibliothèque « j’aime garder les livres qui ont une histoire particulière »

Publié le 12/11/2024
Temps de lecture : 3mn
Flânerie dans les rayonnages d’un traducteur d’islandais. Jean-Christophe Salaün nous emmène en « bibliotrek ».
© J.-C. Salaun 

À quoi ressemble votre bibliothèque ?

La plus grande, celle du salon, appartenait à une amie qui m’en a gentiment fait cadeau lors de son déménagement. Un meuble minimaliste, beige avec un fond vert clair, qui se fond joliment dans le décor. Dans mon bureau, j’ai une deuxième bibliothèque, un peu rétro, qui contient notamment mes dictionnaires et autres outils de travail. Et enfin, un placard dans lequel je cache d’autres trésors littéraires. Parfois ils refont surface dans une des deux bibliothèques.

Que trouve-t-on dans cette bibliothèque ?

Dans le salon, j’aime garder les livres qui ont une histoire particulière. Des collections de classiques ayant appartenu à mon père, des romans de chevet (beaucoup d’Islandais !), mes traductions, des livres d’art. Certains auteurs qui m’ont marqué. Milan Kundera, Pascal Garnier, Virginie Despentes, pour en citer quelques-uns. Kristín Ómarsdóttir et Vigdís Grímsdóttir, mes portes d’entrée vers la littérature islandaise. Une étagère où je glisse mes lectures à venir. Et parmi tous ces livres, des photos, des objets personnels, des boîtes pour cacher le bazar !

© J.-C. Salaun 

Quels ont été vos premiers livres marquants ?

J’ai un jour déniché dans la bibliothèque de mes parents le roman Alpha de la Licorne de Michel Cosem, l’histoire d’un écrivain qui se fait enlever par des extraterrestres qui ont besoin de lui pour lutter contre des « dévoreurs d’imaginaire » (si ma mémoire ne me fait pas défaut). Je me rappelle avoir été très marqué par toute cette réflexion autour de l’écriture, de l’imagination.

J’ai aussi lu les Souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol quand j’étais en primaire. Il y a quelques années, j’ai retrouvé un cahier de cette époque où je m’étais mis en tête de raconter ma (courte) vie à la manière de Pagnol – et à grand renfort de passés simples douteux…

Quel livre n’avez-vous jamais pu finir ?

Il y en a beaucoup. Généralement, si ça ne prend pas au bout d’une centaine de pages, j’abandonne, quitte à y revenir plus tard. Parfois, ce n’est simplement pas le bon moment. Le dernier en date, c’est Notre-Dame-des-Fleurs de Jean Genet. Je retenterai, car je sens que c’est un livre que je peux aimer, mais pour le moment j’y reste hermétique.

Quel livre va bientôt rejoindre votre bibliothèque ?

Techniquement, il s’y trouve déjà, mais je vais bientôt lire, sans surprise, le Dictionnaire amoureux de la traduction de Josée Kamoun, que je suis très curieux de découvrir.

Propos recueillis par Valérie Schmitt

>>> Traducteur d’islandais, Jean-Christophe Salaün a récemment traduit les livres suivants :

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