« Hors d’atteinte » : se retirer pour renaître

Hors d’atteinte, le deuxième roman de Marcia Burnier paru aux éditions Cambourakis, est pour moi une respiration, comme un nouveau souffle. On suit Erin, qui, après plusieurs années passées à Paris sous l’emprise d’un homme qui n’a cessé de la rabaisser, de la briser, part habiter avec sa chienne dans un village perdu des Pyrénées, loin de tout, pour se reconstruire.
De saison en saison, Erin reprend doucement confiance en elle, se prouve qu’elle est capable, et, au fur et à mesure des randonnées, sa tête et son corps s’accordent pour revivre. C’est un roman précieusement fort et délicatement robuste, qui parle du temps long de la reconstruction, du besoin de se retirer du monde pour se retrouver avec soi-même, être hors d’atteinte des autres pour être proche de soi.
Si vous aimez les histoires de reconstruction, de résilience, de renaissance et de grand air, vous aimerez à coup sûr ce roman.
Elise Carpentier – Solène Cudennec
Hors d’atteinte, Marcia Burnier – Cambourakis
J’ai aimé aussi…
- « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde » : en finir avec une sentence de mort de Pierre Tevanian et Jean-Charles Stevens – Anamosa. Très sourcé, très documenté et malheureusement bien trop d’actualité, un condensé de chiffres et d’arguments à opposer à la prochaine personne qui vous dira qu’« on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ».
- Être ici est une splendeur de Marie Darrieussecq – Folio. Biographie lumineuse de Paula Modersohn-Becker, peintre flamboyante et amie de Rilke, oubliée et réhabilitée sous la plume vivante et fluide de Marie Darrieussecq.
- Les Orageuses de Marcia Burnier – Cambourakis. Impossible de mentionner le second sans mentionner le premier. Mots d’ordre : réparation et sororité.
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