En résidence à la Villa la Brugère, Adrien Lafille a poursuivi son œuvre singulière où les livres se répondent entre eux 

Auteur de trois romans et co-auteur d’un ouvrage écrit en collaboration avec Anaël Castelein, Adrien Lafille vit et travaille en région parisienne, où il est né en 1986 et où il a obtenu un master de philosophie à Paris-Nanterre. Il publie régulièrement en revue, mais surtout, il en dirige une intitulée Confiture. 

Pourquoi avoir choisi ce lieu de résidence ? 

J’ai choisi la Villa La Brugère car j’avais besoin de calme pour me concentrer, avec une envie de voir de l’eau, d’entendre un bruit qui n’est pas celui de la ville comme j’en ai l’habitude, le bureau dans lequel je travaille est face à la mer, à quelques mètres lorsqu’elle est haute. 

Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans le fait d’être en résidence ? 

Je peux travailler beaucoup, ne faire pratiquement que ça, et je crois que c’est particulièrement important surtout lorsqu’on commence un nouveau projet. Ici je marche sur la plage chaque jour, ça ne paraît rien mais c’est beaucoup, la mer est une grande terre mais elle est souple et bouge, la terre aussi est en mouvement bien sûr, mais elle est plus lente. 

Comment votre résidence vous a aidé dans votre projet d’écriture ? Aviez-vous des appréhensions sur votre projet qui ont pu être résolus pendant cette période ? 

Le début d’un long texte me demande un temps assez long de mise en place. Cela se fait en écrivant directement, mais aussi en dessinant, notamment en schématisant, en spatialisant le lieu où se déroule l’histoire, qui est traversé par les personnages. Cette résidence m’a permis d’avoir le temps pour faire ça, ainsi que des recherches, même si ce n’est que le début du texte. Le fait d’en discuter avec Marie-Thérèse Champesme, afin de préparer une rencontre avec du public, m’a permis de clarifier un bon nombre de choses également, notamment en quoi les dynamiques des jeux-vidéos étaient déjà très présentes dans mes précédents textes. 

Pourriez-vous décrire une rencontre ou un moment fort de votre résidence ? 

J’ai beaucoup apprécié la rencontre avec du public, il s’agissait de présenter mon précédent livre, le feu extérieur, mais aussi de parler de mon rapport aux jeux vidéo. Les gens qui étaient présents n’avaient pas d’expérience à ce sujet mais ont vu leurs enfants et petits-enfants jouer, tout le monde avait donc des références précises, les discussions étaient très intéressantes. D’autre part j’ai pu animer deux ateliers d’écriture avec des lycéens, une classe de seconde et une de terminale, les élèves se sont très bien adapté.e.s à des consignes plutôt difficiles, échanges très intéressants. 

Quelle suite pour votre projet d’écriture ? 

À mon retour je vais passer deux ou trois semaines à relire et retravailler les derniers détails d’un texte de fiction qui paraitra l’année prochaine aux éditions Corti, il a quelque chose à voir avec l’eau. 

Après cela je reprendrai l’écriture du texte commencé à la Villa La Brugère, il devrait être terminé en début 2026, mais il sera écrit dans le calme, à la vitesse qu’il lui faut, pas trop vite. 

Propos recueillis par Mylène Heigeas 

Bibliographie d’Adrien Lafille :

• Le feu extérieur – éditions Corti (2024) 
• La transparence – éditions Van Loo (2022)
• :kappa :, avec Anaël Castelein – RRose éditions (2022)
• Milieu – éditions Van Loo (2021) 

Site internet d’Adrien Lafille : www.adrien-lafille.com

Site internet de la Villa La Brugère : https://villalabrugere.fr