Résidence d’écriture croisée : un final sous averses poétiques
Qu’est ce qui lie la Normandie et les Hauts-de-France, en dehors d’une météo parfois capricieuse ? Le goût de la poésie et des croisements bien sûr, comme on a pu le constater lors de la récente soirée de clôture de la résidence croisée de création littéraire, organisée par Normandie Livre & Lecture s’est associée à l’Agence régionale du Livre et de la Lecture des Hauts-de-France.
En partenariat avec les Fours à Chaux, lieu de résidence du Département de la Manche, l’événement a permis de clôturer en beauté six mois d’échanges entre l’autrice normande Adeline Miermont et la nordiste Coline Marescaux. La première a posé ses bagages à Arras de février à avril 2024. Le deuxième a été accueillie en Normandie en janvier puis en mai.
Le yin, le yang et les parapluies
Dans le superbe écrin des Fours-à-Chaux de Regnéville-sur-Mer (Manche), malgré la pluie, Adeline Miermont et Coline Marescaux ont proposé une soirée de performances poétiques, entre lectures préparées et improvisations à deux voix.
Si, de prime abord, leurs langages poétiques semblent différents, leurs sujets de prédilection se font étrangement écho. Une rencontre entre le yin et le yang, qui a produit une magie assez particulière.
Ces deux poétesses « tout terrain » ont su s’adapter, tout au long de leur résidence, aux projets et publics. et l’écrin des Fours-à-Chaux, lieu de résidence du Département de la Manche, a contribué à l’enchantement de cette soirée hors norme, où parapluie et poésie ont su si bien rimer ensemble !
Porté par Normandie Livre & Lecture et l’Agence régionale du Livre et de la Lecture des Hauts-de-France, ce projet de résidence croisée a été soutenu par la Région Normandie et la DRAC (au titre du FADEL Normandie).
Cindy Mahout
Votre moment le plus marquant de cette résidence croisée ?
Coline Marescaux : « Il y a la première nuit un cauchemar : l’apparition d’un fantôme d’une femme avec ses deux mains anciennes m’agrippant les deux mains.
La recherche de la mer loin loin lointaine et si proche et inédite le lendemain.
L’homme qui comptait les oiseaux et parlait havre.
Adeline et la poésie qui se nous. »
Adeline Miermont : « La visite des galeries souterraines de la ville d’Arras, les fantômes de 1917, les graffitis, le coquillage maori. Et ce moment épique de tissage improvisé, comme un cut up poétique en direct et en cœur. Beaucoup beaucoup. De cœur. »
Lectures croisées…
Bravant la pluie, Adeline Miermont Giustinati et Coline Marescaux ont offert au public de belles séquences de lecture poétique, pour achever en beauté leur résidence croisée lors de cette soirée de clôture aux Fours à Chaux.