Pierre Lenganey : « une petite maison d’édition, c’est un équilibre subtil et précaire »

Publié le 18/06/2024
Temps de lecture : 2mn
PODCAST | Episode 2 de notre série de rencontres sonores avec l’éditeur jeunesse Pierre Lenganey, à la tête de Møtus. Comment s’organise sa petite maison d’édition ? Quelles sont ses ambitions ? Quel rôle peut jouer un livre auprès du jeune public ? Une parole passionnée.

Un livre peut-il changer une vie ? Pierre Lenganey, le patron des éditions Møtus, croit au pouvoir du « feuilletage » et de la lecture auprès des plus jeunes. « Le livre a encore un grand rôle à jouer chez les enfants. On peut les sensibiliser très tôt sur beaucoup de sujets. Toute notre ligne éditoriale repose sur ces objectifs : transmettre et sensibiliser sur des thèmes importants. »

« L’édition indépendante, c’est un équilibre subtil et précaire », résume Pierre Lenganey, quand on le questionne sur la difficulté de la longévité dans ce métier.

En complément de son équipe de cinq personnes, l’éditeur doit pouvoirs compter sur tout un réseau externe :  » des graphistes extérieurs, une agence pour la cession des droits à l’étranger, une agence de communication pour les réseaux sociaux, le lien avec les médias et les librairies… Et bien sûr l’agence de diffusion, dont le rôle est vital pour que les livres de Møtus soient diffusés partout en France et au-delà. »

Des collections prêtes à se développer à l’étranger

« Toucher d’autres publics, dans d’autres langues, c’est une émotion incroyable. »
© Laurent Cauville / Aprim

Møtus intègre aujourd’hui 5 personnes, parmi lesquelles l’autrice Séraphine Menu, qui a développé la collection « Bulles Bottes Bouton » (BD jeunesse et romans graphiques jeunesse) et qui travaille sur quelques albums et de la collection « Tout-carton ». François David, créateur de Møtus en 1988, anime toujours la collection « Pommes pirates papillons » (poésie jeunesse). L’équipe intègre également Isabelle Rimasson, pour l’administratif mais aussi à l’écriture, ainsi qu’une graphiste.

Møtus cherche aujourd’hui à se développer à l’étranger. « Toucher d’autres publics, dans d’autres langues, c’est une émotion incroyable. C’est aussi une source de revenu supplémentaire pour les auteurs, dans une chaîne du livre où la question de la rémunération est sensible. »

Interview audio Laurent Cauville / Aprim

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