Du livre au film : les enjeux de l’adaptation pour le grand écran
Toute jeune maison fondée en mars 2022 à Mondeville, L’Oiseau parleur a déjà publié sept titres pour prendre rapidement de la chair. L’un d’eux – Dans les Boyaux – a créé un petit emballement à l’automne dernier. En découvrant ce recueil, le scénariste Franck Magnier1 a manifesté son intérêt pour une nouvelle qu’il envisage d’adapter au cinéma.
« Je n’étais pas préparé à une telle sollicitation et je suis resté perplexe, reconnait Alain David. Mais Franck Magnier a vraiment décortiqué le texte de Xavier Lhomme. Habitué à scénariser des comédies, il a vu dans ce récit un moyen de sortir de son registre habituel. Je suis donc entré en contact avec son agent artistique… »
Un accélérateur de notoriété
Depuis, Alain David espère une proposition de contrat d’option, mais il doit s’armer de patience. « C’est un long processus qui s’engage, et qui passe par la recherche d’un producteur. » L’auteur et l’éditeur, tous les deux novices dans la négociation des droits d’adaptation, tentent de garder la tête froide et trompent l’attente en allant « à la pêche aux infos » auprès de la SGDL et de la SACD2.
Au risque de ne plus la reconnaître, Xavier Lhomme se prépare à abandonner sa nouvelle, qui sera redéployée et enrichie pour inspirer un long métrage. Pour Alain David et sa jeune maison, cette opportunité serait un bel accélérateur de notoriété. Est-ce que le potentiel d’adaptation d’un manuscrit pourrait guider ses choix futurs ? L’éditeur commence à l’envisager comme un critère supplémentaire.
1 Avec Alexandre Charlot, Franck Magnier a signé les scénarios des Guignols de l’info, de Bienvenue chez les Ch’tis et d’Astérix aux Jeux olympiques.
2 Société des gens de lettres, Société des auteurs et compositeurs dramatiques.