Des speed meetings pour « réseauter » entre structures culturelles et judiciaires
Depuis 2018, Normandie Livre & Lecture porte deux missions régionales : le programme « Culture-Justice » pour accompagner le développement de la culture en milieu pénitentiaire et auprès des jeunes suivis par la protection judiciaire de la jeunesse ; et « Lecture-Justice » pour développer l’accès au livre et la lecture auprès de ces mêmes publics.
En organisant quatre rendez-vous avec les collectivités et les associations du territoire, Normandie Livre & Lecture avait pour objectif de rapprocher le monde judiciaire et le monde culturel. Plus précisément, il s’agissait de proposer un espace de partage autour des métiers de chacun pour mieux déterminer les possibilités de partenariats.
« Pour l’accès à la culture en détention, les coordonnatrices et coordonnateurs de l’action culturelle jouent un rôle essentiel, observe Laurent Brixtel, cheville ouvrière de ces rencontres. Mais leur temps de travail est compté et ils s’appuient sur un nombre de partenaires repérés pour des projets conséquents. Nous avons souhaité ouvrir ces rencontres à d’autres acteurs du ministère de la Justice : les conseillers d’insertion, les surveillants, les professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse où il n’y a pas de coordonnateurs. Sans oublier le milieu ouvert, c’est-à-dire les personnes suivies par la justice sans être incarcérées, ou condamnées à des peines alternatives. »
Côté culture, pour chaque rendez-vous, une dizaine de structures municipales étaient présentes ainsi que des salles de spectacles et des MJC.
Des partenariats concrétisés
« Avec ces prises de contacts qui permettent d’identifier les bonnes personnes et leur rayon d’action, c’est un véritable carnet d’adresses qui s’est constitué, apprécie Laurent Brixtel. Ce réseau permet d’accélérer la mise en œuvre des actions, comme visiter une exposition ou assister à une répétition de théâtre… »
S’il est encore trop tôt pour quantifier les partenariats qui se nouent actuellement, certaines conventions ont déjà été signées. Des postes de travaux d’intérêt général ont notamment été créés au Conservatoire de Rouen.
Stéphane Maurice / Aprim