Archives des FADEL - Perluète https://perluete.normandielivre.fr/tag/fadel/ La revue littéraire de Normandie livre & lecture Fri, 23 Sep 2022 18:50:52 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.4 https://perluete.fr/archives_00-14/wp-content/uploads/2020/08/cropped-200_2006-1-32x32.png Archives des FADEL - Perluète https://perluete.normandielivre.fr/tag/fadel/ 32 32 153862814 [Questions à…] Gregory Buchert en résidence à la Villa la Brugère https://perluete.normandielivre.fr/questions-a-gregory-buchert-en-residence-a-la-villa-la-brugere/ Fri, 09 Sep 2022 13:05:32 +0000 https://perluete.normandielivre.fr/?p=4446 La résidence de Gregory Buchert se déroule en deux temps : du 16 mai au 15 juin et du 17 novembre au 16 décembre 2022. Elle est essentiellement consacrée au travail d’écriture de son prochain roman, Gens de la Médiathèque

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Né en Alsace en 1983, Gregory Buchert est diplômé de la Haute Ecole des Arts du Rhin, de l’Université de Strasbourg, du Fresnoy-Studio national des arts contemporains et de l’ENSBA de Lyon. Il vit aujourd’hui à Lille.

Son travail artistique a été présenté dans des galeries et de nombreuses institutions françaises et étrangères, notamment au Centre Georges Pompidou, au CRAC Alsace, à Mains d’œuvres/Saint-Ouen, à la Kunsthaus de Bâle (CH), au Festival Loop à Barcelone, à la Motorenhalle de Dresde (DE).

Ses vidéos et ses performances questionnent souvent, avec humour, la notion d’échec. Elles sont nourries de nombreuses références littéraires.

Malakoff, son premier roman, est paru en mars 2020 chez Verticales. 

Depuis, il a écrit pour la Villa Cavrois le texte d’une promenade littéraire et sonore : Contremarches en marbre noir de Belgique et autres nouvelles.

© Francesca Montovani

En résidence à la Villa La Brugère (Arromanches-Les-Bains/14) du 16 mai au 15 juin 2022

La résidence de Gregory Buchert se déroule en deux temps : du 16 mai au 15 juin et du 17 novembre au 16 décembre 2022. Elle est essentiellement consacrée au travail d’écriture de son prochain roman, Gens de la Médiathèque :

« En manque d’idées autant que de mètres carrés, un primo-romancier (possible rémanence de Gregor, narrateur de Malakoff), délocalise quotidiennement son travail d’écriture vers la médiathèque d’une métropole sans nom. Entre deux atermoiements, il observe les habitués souvent précaires qui, comme lui, hantent les salles d’étude en s’inventant une occupation. Cadres fraîchement licenciés, érudits patibulaires, sans-abris, généalogistes ou handicapés mentaux, loin de constituer une fraternité homogène, leur unique point commun est d’attendre chaque jour l’ouverture des portes et de ne repartir qu’après le rappel bienveillant des bibliothécaires. Mêlé à cette communauté de circonstance, le narrateur-spectateur prend note ; son œil navigue, s’interroge, zoome, isole et consigne des faits, des pratiques, des attitudes… »

Cette résidence se fait en partenariat avec la Médiathèque des 7 Lieux à Bayeux qui accueille l’auteur dans le cadre de son projet d’écriture.

Le 14 juin, Gregory Buchert y a fait une rencontre publique qui n’a porté que brièvement sur Malakoff. Il était surtout question du parcours de cet artiste devenu écrivain et de son projet en cours.

 

En préambule, pourriez-vous rappeler, en quelques lignes, le sujet du projet d’écriture que vous avez commencé ou poursuivi en résidence ? 

Il s’agit d’un second roman, en gestation depuis quelque temps déjà, mais dont la rédaction à proprement parler a débuté à la Villa La Brugère. Il traite de ceux que l’on appelle, en bibliothèque, les séjourneurs, autrement dit des figures sédentaires dont la présence assidue et prolongée contraste avec le va-et-vient des abonnés « lambdas ». Il parlera de la façon dont on peut habiter un lieu, notamment public, en y inventant des usages, vitaux ou poétiques. 

 

Est-ce qu’il s’agissait de votre première résidence ?

En tant qu’auteur, c’est la troisième, après une résidence de trois mois l’an dernier dans les Alpes, avec la Fondation FACIM, et une autre cette année au Lac de Grand Lieu près de Nantes, avec l’association l’Esprit du Lieu. Comme artiste plasticien j’ai eu l’occasion d’en faire sur l’île d’Ouessant, à Pont-Aven ainsi qu’à Malakoff, résidence qui d’ailleurs est l’origine de mon premier roman. 

 

Pourquoi avoir choisi ce lieu de résidence ?

Au gré de leur programmation les résidences forment comme des familles, et beaucoup d’auteurs, d’autrices, d’artistes dont j’aime le travail sont passés par la Villa La Brugère et Route Panoramique : Hélène Gaudy, Philippe Vasset, Jean-Christophe Bailly, Pierre Mercier, Emmanuelle Pireyre, Nicolas Boulard etc. Et puis Marie-Thérèse Champesme, que j’avais eu l’occasion de rencontrer à Lille où je vis, dans le sillage du Fresnoy, m’avait invité à Arromanches il y a deux ans, à parler de mon roman Malakoff. 

L’espace de travail des résidents @ Marie Nimier

Comment votre résidence vous a aidé dans votre projet d’écriture ?

Je suis arrivé avec une idée de narration, précise, mais qui n’avait encore aucune structure. Ce nouveau projet restait très velléitaire. Alors concrètement, ce mois passé à Arromanches m’a permis d’élaborer un premier plan, une chronologie narrative, d’écrire deux chapitres, d’avancer dans des lectures théoriques, de sociologie notamment, qui viennent nourrir le projet. Ce mois m’a permis de confirmer des intuitions. 

 

Dans le cadre de votre résidence, quelles sont les rencontres qui vous ont marquées ? 

En plus de la présence intermittente de Marie-Thérèse Champesme, avec qui nous avons beaucoup dialogué, notamment pour préparer une rencontre aux 7 Lieux à Bayeux, à propos de mon travail, j’ai eu la chance de me trouver en résidence d’abord avec le cinéaste Ronny Trocker, puis avec le photographe Mathieu Lion, deux très belles rencontres, artistiques et humaines. 

 

Comment la littérature et les arts visuels s’entrecroisent-ils dans votre travail ?

Le centre d’art comme le livre sont deux volumes blancs qu’il s’agit d’habiter, deux espaces que l’on traverse en y rencontrant des images, des mots, des idées. 

Exceptées les questions de conservation et de diffusion, je ne vois finalement pas tant de différences. 

 

Vous travaillez actuellement sur une commande artistique menée avec les habitants d’un village, pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ?

C’est une commande qui m’a été passée par le programme des Nouveaux Commanditaires et la Fondation de France. Il s’agit d’accompagner, par la création d’une oeuvre, la démarche d’une poignée d’habitants de la ville d’Ault (en Baie de Somme) qui milite pour la réouverture du phare maritime communal. C’est une création visuelle, une installation, qui touchera à l’éclairage public de la ville. L’œuvre est actuellement en cours de production.

 

Résidence, commande artistique : comment ces dispositifs interviennent-ils dans votre parcours d’auteur ?

Ce sont des temps de travail et de rencontre très différents. J’aime bien cet extrait d’un tout petit texte de Dominique Noguez (Cinq notes nonchalantes sur le désoeuvrement) : « concevoir sa table de travail comme un piano de cuisinier où cuisent ou bien mitonnent, au four, au bain-marie, sur les plaques, à feu vif ou à feu doux, des travaux de nature et d’échéance différentes. Le plus habituel est une alternance de refroidissements et de réchauffements. Créer, c’est pratiquer l’art du réchauffé (et, souvent, l’art d’accommoder les restes). »

 

Quelle suite pour votre projet d’écriture ?

Minimum deux ans de labeur en vue, et je l’espère une suite avec Verticales, la formidable maison qui a publié mon premier roman. 

 

 

Propos recueillis par Cindy Mahout 

Ce projet a bénéficié d’un soutien de la DRAC de Normandie et de la Région Normandie au titre du FADEL Normandie.

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[Soutenu par le FADEL] Éditions Le Soupirail https://perluete.normandielivre.fr/soutenu-par-le-fadel-editions-le-soupirail/ Tue, 19 Jul 2022 10:02:03 +0000 https://perluete.normandielivre.fr/?p=4373 ADEL vient en aide aux acteurs du livre en région. Emmanuelle Moysan, responsable des éditions Le Soupirail, a bénéficié de ce dispositif. Elle raconte son expérience.

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Le FADEL (Fonds d'aides au développement de l'économie du livre en Normandie) vient en aide aux acteurs du livre en région. Emmanuelle Moysan, responsable des éditions Le Soupirail, a bénéficié de ce dispositif. Elle raconte son expérience.

Pouvez-vous présenter en quelques lignes votre maison d’édition ?

Nous publions de la littérature française et étrangère contemporaine à raison de 5 à 7 titres par an, principalement de la fiction et quelques textes de poésie. Des voix importantes, portées par un univers d'écriture littéraire et exigeant, un travail sur la langue et le rythme, que les éditions Le Soupirail dénichent et souhaitent faire découvrir au public. Côté étranger, à ce jour, vous trouverez de la littérature des Balkans (Grèce, Roumanie, Bulgarie) et d'autres pays européens (Italie, Iles Canaries, Espagne, Lituanie) ainsi que des pays de l'Orient et Asie centrale (Syrie, Iran, Afghanistan).

Pouvez-vous présenter le (les) projet(s) aidé(s) par le fonds d’aides au développement de l’économie du livre en Normandie (FADEL) ?

Emmanuelle Moysan

L’aide porte sur des capsules vidéos de 5 minutes environ qui sont des portraits d’écrivains du catalogue de la maison d’édition. Ils sont interviewés sur leur parcours et leur rapport à l’écriture et à la création.

C'est un projet qui s'inscrit dans une certaine continuité puisqu'antérieurement nous avions produit 3 films de 20 minutes dans la collection "L'aube des mots" sur des écrivains de la maison (Constantin Mateescu, Christian Dufourquet et Ronald C Paul/ entre 500 et 1270 vues) mais afin de rendre plus facile et plus court le visionnage, il a semblé nécessaire de réfléchir à un format plus resserré (d'environ 5 minutes), plus facile à diffuser sur les réseaux sociaux.

L’idée m’est venue à la suite d’une formation à N2L sur les booktrailers, qui sont des produits intéressants mais très peu adaptés à notre message de communication et à notre politique d'auteurs : le format était trop court (2/3 minutes) et purement publicitaire avec presque pas de contenu ; ceci dit, nous avons décidé de nous en inspirer. Voilà comment sont nées ces capsules vidéo de 5 minutes dans une série "Les funambules" de la collection L'Aube des mots. J'ai travaillé avec le même réalisateur Vanya Chokrollahi dont je connais le travail et l'esthétique : je prépare des questions pour l'interview de l'écrivain, une sorte de fil qui le guide et l'amène à évoquer un certain nombre de choses, le réalisateur recueille des images dans des lieux coutumiers de l'auteur, capte sa parole, puis cela nécessite tout un travail bien évidemment de montage (images, son, musique) de manière à ce qu'à l'image on puisse approcher une personnalité et un univers. Par ailleurs, je laisse aussi Vanya libre sur sa proposition et d'ailleurs on sent sa trace dans son "écriture de l'image" avec le choix des plans, de la musique etc.

On peut retrouver ces vidéos sur la chaîne youtube de la maison d'édition.

Quel impact cette action a-t-elle eu sur votre activité professionnelle ?

Les vidéos permettent de rendre les œuvres vivantes et elles vont durer dans le temps. Nous pourrons les réutiliser pour la promotion des livres, dans les librairies, bibliothèques, établissements scolaires par exemple. Le format court permet davantage de capter l’attention et de faire circuler l’information pour communiquer autour de l’écrivain. De plus, les images constituent une richesse de patrimoine puisqu'elles appartiennent à la maison d’édition.

L’impact se mesure notamment grâce au nombre de vues sur notre chaîne Youtube. Par exemple, la vidéo sur La célébration du lézard, le premier roman de Quentin Margne, compte pour le moment 718 vues, ce qui est bien.

L’impact peut aussi être observé avec les personnes rencontrées au cours des salons. Mais on doit penser l'image comme un outil de communication accompagnant les titres publiés.

L’aide du FADEL a-t-elle été déterminante pour votre projet ?

L’aide du FADEL a été essentielle parce que c’est un travail supplémentaire à l'édition, complémentaire,  qui prend du temps ( de conception et de suivi : écouter les bandes son, voir un ou deux montages, faire ajuster etc.) et demande une certaine organisation , car c’est tout un processus : il faut caler les dates, prévoir les déplacements, le temps de montage, quand poster les vidéos… Cela permet surtout au projet de s’inscrire dans le temps avec ces dix capsules vidéos. Sans le FADEL, nous n’aurions pas pu concevoir cela dans la continuité et comme une marque d'identité forte de nos auteurs/ et  traducteurs, car c'est aussi une manière de les valoriser..

À ce jour, trois ont été postées (Quentin Margne, Valdas Papievis, Mahmoud Chokrollahi), trois autres sont actuellement en cours de révision de montage (Franck Magloire, Florence Courriol, Krassimir Kavaldjiev).

Emmanuelle Moysan, maison d'édition Le Soupirail

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[Soutenu par le FADEL] C&F éditions https://perluete.normandielivre.fr/soutenu-par-le-fadel-cf-editions/ Mon, 04 Jul 2022 09:02:03 +0000 https://perluete.normandielivre.fr/?p=4339 Le FADEL (Fonds d'aides au développement de l'économie du livre en Normandie) vient en aide aux acteurs du livre en région. Nicolas Taffin et Hervé Le Crosnier des éditions C&F ont bénéficié de cette aide. Ils racontent leur expérience.

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Le FADEL (Fonds d’aides au développement de l’économie du livre en Normandie) vient en aide aux acteurs du livre en région. Nicolas Taffin et Hervé Le Crosnier des éditions C&F ont bénéficié de ce dispositif. Ils racontent leur expérience.
© C&F éditions

Pouvez-vous présenter en quelques lignes votre maison d’édition ?

C&F éditions est née en 2003 du désir de ses fondateurs, Nicolas Taffin et Hervé Le Crosnier, de prolonger leurs réflexions dans une série de livres qui prendraient le basculement numérique comme fil conducteur. Nous appelons ce poste d’observation la « culture numérique », c’est-à-dire le regard critique sur le monde numérique. Critique comme au sens de « critique de cinéma » : il faut d’abord aimer l’Internet, ce qu’il rend possible, pour en critiquer à bon escient la mainmise par une poignée de plateformes et d’acteurs plus intéressés par la surveillance et le profit que par l’échange mondial des savoirs.

Avec le numérique est revenu à l’ordre du jour la question des communs, et dès nos premiers livres, cet axe de travail s’est imposé, même si à l’époque le thème des communs n’avait pas l’ampleur qu’il a aujourd’hui.

L’éducation est également un de nos sujets prioritaires, notamment parce qu’il existe une forte intersection entre le numérique et l’éducation, et pas seulement sur la question des « édutechs », mais aussi des pratiques spontanées des adolescents, pratiques négatives comme avec le cyberharcèlement et positive par les formes d’auto-organisation et d’accès au savoir que permet le réseau. Nous avons consacré la collection « Les enfants du numérique » à ces questions.

Enfin, Nicolas est graphiste, typographe et spécialiste du design des sites web… Il nous manquait donc de réaliser concrètement un de nos objectifs de départ : publier des livres qui mettent en question le design du numérique.

 

Pouvez-vous présenter le (les) projet(s) aidé(s) par le fonds d’aides au développement de l’économie du livre en Normandie (FADEL) ?

C’est autour du design que le FADEL nous a aidé récemment. Nous avions aussi eu des aides précédemment sur d’autres ouvrages, mais cette fois il s’agit d’un projet à plus long terme de construire une collection de textes qui remettent en perspective le design du numérique et des interactions entre les humains et les systèmes informatiques. Nous ne cherchons pas à produire des livres illustrés comme souvent dans le domaine du design, mais plutôt des livres de réflexion sur ce que le design pourrait apporter à la construction d’une culture numérique véritablement protectrice des usagers, facilitant l’accès aux connaissance et développant une éthique de responsabilité. Beaucoup de textes ont déjà été écrits sur ce sujet, mais nous croyons à l’intérêt d’une collection spécifique, qui pourrait reprendre ces textes pour offrir aux designers un outil facile d’accès.

Parmi les livres en chantier on trouve « Typothérapie » de Nicolas Taffin qui reprend en version corrigée et adaptée au format livre des éléments de son blog « Polylogue ». Ce livre va paraître à la rentrée 2022 et constitue le premier ouvrage de la collection, subventionnée par le FADEL. Deux autres ouvrages sont à l’atelier : « Le design éthique » par Karl Pineau, Jérémie Poiroux et Mellie Le Roque, qui ont créé l’association des designers éthiques, association qui tient avec succès une rencontre annuelle ; et un recueil des textes fondateurs du design d’interaction concocté par Nolwenn Maudet et Emelyne Brule, ce dernier livre posant par ailleurs des problèmes de gestion des droits et de traduction, car de nombreux articles sur ce sujet sont publiés en anglais dans des revues.

La collection va s’intituler « Question design », au singulier, qui nous semble plus fort pour mettre le design en question, quand le pluriel ne ferait que multiplier les axes, alors même que c’est à un basculement de fond que la situation actuelle du numérique nous invite.

Ajoutons pour la petite histoire que ce projet de collection a été porté par Marine Kennerknecht, qui était apprentie chez nous à l’époque, et pour laquelle la préparation du dossier FADEL était le support même de son diplôme d’édition. Il n’y a rien de tel que de donner des responsabilités aux apprentis pour leur permettre de développer leurs talents et de se confronter au monde complet de l’édition, dont l’obtention de subventions est partie intégrante pour les maisons indépendantes.

 

Quel impact cette action a-t-elle eu sur votre activité professionnelle ?

Cette collection nous permet d’améliorer et d’approfondir notre projet dit « html2print ». En effet, depuis plusieurs années, et notamment avec notre collection « Interventions », nous mettons au point, avec les acteurs français de pagedJS, une chaîne de production de livres entièrement basée sur le format HTML, qui est le format des sites web. Nous croyons en effet que l’on peut maintenant se passer de la chaîne traditionnelle basée sur InDesign pour réaliser des ouvrages qui peuvent aisément se décliner en version imprimée, web et ePub à partir d’un même fichier source sur lequel sont portées les corrections ortho-typographiques.

De surcroît, dans la continuité de notre engagement pour les communs, nous n’utilisons pour cela que des outils libres : le format HTML lui-même et les feuilles de style CSS, le logiciel pagedJS qui permet d’utiliser un navigateur web comme outil de production de pdf imprimables, des polices de caractères sous licence ouverte SIL…

Pour l’instant, nous avons encore beaucoup de réglages réalisés « à la main », mais en maîtrisant mieux les outils, nous pensons pouvoir largement simplifier le travail de maquette. C’est le challenge que nous portons pour la collection « Question design ». Nous sommes par ailleurs en collaboration avec d’autres éditeurs pour promouvoir ce mode de production, y compris pour des livres complexes, avec des illustrations, des notes et l’appareillage des écrits scientifiques. Nous devrions également lancer des formations sur ce thème début 2023.

En fait, nous considérons chaque collection comme un tremplin pour faire de la recherche éditoriale… Nous avons enseigné à l’université, et cela crée forcément des désirs d’innovation permanente.

 

L’aide du FADEL a-t-elle été déterminante pour votre projet ?

Il faut être réaliste, les essais sur les sujets numériques ne sont pas source de best-sellers. Les librairies elles-mêmes pratiquent la commande à l’exemplaire et ne proposent pas de rayon spécifique sur la culture numérique. Nous espérons que cela va changer, et nous travaillons avec l’aide du ministère de la Culture sur un outil en ce sens qui inciterait libraires et bibliothécaires à créer un tel rayon. Nous pensons que les livres critiques sur le numérique sont dans la situation où était le livre sur l’écologie il y a une dizaine d’années. Mais en attendant, les diverses aides publiques sont un levier indispensable pour continuer à aller de l’avant, à développer la bibliodiversité.

Recevoir une aide financière, c’est aussi voir valider un projet pour son contenu. C’est donc une incitation forte pour continuer à creuser le sujet. C’est enfin un engagement moral pour nous à mener un projet jusqu’au bout, malgré les difficultés que l’on peut rencontrer.

 

Hervé Le Crosnier, C&F éditions

 

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[Soutenu par le FADEL] Librairie l’Eau vive https://perluete.normandielivre.fr/soutenu-par-le-fadel-librairie-leau-vive/ Mon, 04 Jul 2022 08:53:18 +0000 https://perluete.normandielivre.fr/?p=4307 Valérie Horrenberger, libraire à l'Eau vive a bénéficié du dispositif FADEL dans le cadre de travaux et d'achat de mobiliers. Elle raconte son expérience.

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Le FADEL (Fonds d’aides au développement de l’économie du livre en Normandie) vient en aide aux acteurs du livre en région. Valérie Horrenberger, libraire à l’Eau vive a bénéficié du dispositif dans le cadre de travaux et d’achat de mobiliers. Elle raconte son expérience.
© Librairie l’Eau vive

 

Pouvez-vous brièvement nous présenter votre librairie ?

Notre librairie est spécialisée dans le « mieux-être » et la « spiritualité ». Elle existe depuis 35 ans. Je l’ai reprise en 2014, il y a 8 ans. Nous commercialisons des livres mais aussi des produits, comme des pierres, de l’encens et des bougies.

 

Pouvez-vous nous parler du ou des projets soutenus par le FADEL ?

Nous avons été aidés par le FADEL dans le cadre d’un projet de modernisation de notre structure et de mise aux normes. La modernisation a concerné principalement l’apport de mobiliers en particulier trois vitrines de présentation pour les jeux de tarot et d’oracle. Au premier étage, nous avons une pièce qui nous sert pour les ateliers que nous organisons. Le FADEL nous a permis de l’équiper d’un nouveau bureau et de rideaux anti-bruit. Il était également prévu de faire une mise aux normes du réseau électrique mais nous n’avons pas pu le faire pour le moment.

L’ aide m’a également permis de réaliser une formation sur la stratégie de communication en librairie.

 

En quoi l’aide du FADEL a-t-elle été déterminante pour votre projet ?

Elle a été déterminante, parce que si je n’avais pas eu cette aide à ce moment-là, j’aurais certainement décalé mes projets.

Sans le FADEL je ne serai pas forcément passée à l’action, parce qu’en sortant du Covid, nous n’avions pas forcément envie de faire des investissements. Sans cette aide je n’aurai pas acheté de mobiliers par exemple.

C’est un soutien non négligeable, mais aussi un accompagnement, une écoute.

 

Quel impact cette action a-t-elle eu sur votre activité professionnelle ?

Nous avons observé un impact certain sur la vente des oracles. Auparavant, nous n’avions pas d’endroits où les exposer. Les nouvelles vitrines sont équipées de lumières, ce qui met les jeux de cartes en valeur.

Le FADEL n’impacte pas que sur le plan matériel, je tiens à le préciser, cela nous permet aussi de participer à des formations qui nous aident sur le long terme à mieux gérer notre structure.

 

Valérie Horrenberger, libraire à l’Eau vive

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[Soutenu par le FADEL] Librairie La Page qui tourne https://perluete.normandielivre.fr/soutenu-par-le-fadel-librairie-la-page-qui-tourne/ Mon, 04 Jul 2022 08:45:31 +0000 https://perluete.normandielivre.fr/?p=4327 Le FADEL vient en aide aux acteurs du livre en région. Pascale Colin et Sandrine Leroyer, libraires à La Page qui tourne, ont bénéficié du dispositif dans le cadre de la création de cette nouvelle librairie.

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Le FADEL (Fonds d’aides au développement de l’économie du livre en Normandie) vient en aide aux acteurs du livre en région. Pascale Colin et Sandrine Leroyer, libraires à La Page qui tourne, ont bénéficié du dispositif dans le cadre de la création de cette nouvelle librairie.
© La Page qui tourne

Pouvez-vous brièvement nous présenter votre librairie ?

La Page qui tourne est une librairie généraliste créée en juillet 2021 à Verson, petite ville commerçante située au début de la route de Bretagne à la périphérie de Caen. Acteur culturel, nous avons à cœur de suivre l’actualité locale telle les programmations des bibliothèques et les festivals à proximité. Nous proposons un assortiment généraliste diversifié qui s’appuie sur la nouveauté, les envies des clients et nos propres choix. À la librairie s’ajoute une sélection de jeux de société, objet culturel lui aussi, que nous connaissons bien pour l’avoir animé pendant 15 ans en association et festival.

 

Pouvez-vous nous parler de vos parcours professionnels ?

Nous avons toutes deux un parcours en bibliothèque. Sandrine Leroyer était bénévole à la bibliothèque de Mouen, Pascale Colin après un DUT métiers du livre et du patrimoine a fait ses armes en bibliothèque en passant par Mondeville, Bayeux et Amfreville avant de se lancer dans ce projet de librairie. Promouvoir le livre, le jeu et faire vivre notre territoire sont les sources de notre motivation. S’épanouir dans l’entreprenariat est aussi un enjeu majeur du projet.

En quoi l’aide du FADEL a-t-elle été déterminante pour votre projet ?

Cette aide nous a permis un démarrage beaucoup plus serein dans une économie du livre fragile. Grace à cette aide, nous avons investi dans des tables de présentation de qualité et sur roulettes qui nous permettent d’accueillir des rencontres en librairie. L’aide du FADEL a également renforcé notre équipement informatique et notre communication si importante dans une création.

 

Pascale Colin, libraire à la librairie La Page qui tourne

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[Soutenu par le FADEL] Maison d’édition La marmite à mots https://perluete.normandielivre.fr/soutenu-par-le-fadel-maison-dedition-la-marmite-a-mots/ Wed, 29 Jun 2022 13:32:51 +0000 https://perluete.normandielivre.fr/?p=4315 Le FADEL (Fonds d'aides au développement de l'économie du livre en Normandie) vient en aide aux acteurs du livre en région. Caroline Triaureau, éditrice pour la maison d'édition, La marmite à mots, raconte son expérience du dispositif.

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Le FADEL (Fonds d’aides au développement de l’économie du livre en Normandie) vient en aide aux acteurs du livre en région. Caroline Triaureau, éditrice pour la maison d’édition, La marmite à mots, raconte son expérience du dispositif.
© La marmite à mots

Pouvez-vous présenter en quelques lignes votre maison d’édition ?

C’est une maison d’édition jeunesse créée en juin 2015, comptant actuellement 75 titres allant de 2 à 14 ans, à la fois des romans et des albums. Nous sommes diffusés et distribués par la Cedif pollen.

Nous avons pour ligne éditoriale « lire en s’amusant, grandir en lisant ».

 

Pouvez-vous présenter le (les) projet(s) aidé(s) par le fonds d’aides au développement de l’économie du livre en Normandie (FADEL) ?

Nous avons eu des aides à la publication d’ouvrages, ce qui nous a permis de publier de grands formats avec des couvertures cartonnées. Nous avons également eu des aides en 2021 en ce qui concerne la communication notamment l’impression des catalogues.

L’aide a permis aussi de trouver une agence littéraire pour des cessions de droits. C’était l’occasion pour nous de déléguer cette partie de notre travail à des professionnels qui ont déjà un carnet d’adresses.

 

Quel impact cette action a-t-elle eu sur votre activité professionnelle ?

En ce qui concerne la publication d’ouvrages, l’aide nous a permis d’avoir un bon rythme de parutions mais aussi d’absorber le prix du papier pendant la crise. Le lecteur était ainsi moins impacté par la hausse des prix. Pour les beaux albums, ça nous a également aidé parce que nous avons remporté des prix au niveau national, ce qui nous a donné, à nous et à nos auteurs, plus de visibilité.

Néanmoins, pour les cessions de droits, l’action a été ralentie parce que l’agence que nous avions trouvée a ouvert pendant la crise et n’a pas subsisté. Actuellement, nous avons trouvé une autre agence, une agence parisienne, reconnue dans le travail de cession de droits et qui a ouvert un département jeunesse.

 

L’aide du FADEL a-t-elle été déterminante pour votre projet ?

Oui, clairement et d’autant plus suite à la hausse des prix du papier et aux difficultés de mise en place en librairie pour les petites structures. La crise 2020-2021 a totalement immobilisé le secteur avec notamment l’annulation des salons. Le FADEL nous a permis de maintenir la maison à flots pendant cette période. Sans le FADEL je n’aurai pas pu publier ces grands albums, ni prendre contact avec l’agence de droits.

Avec le FADEL, nous avons un gage de confiance avec le soutien de la DRAC, de Normandie Livre & Lecture et de la Région, c’est rassurant pour les petites structures et ça nous aide auprès des libraires et autres structures. Cela nous permet d’élargir notre public et d’envisager une visibilité à l’échelle internationale et nationale.

Ce gage de reconnaissance est un argument important face aux partenaires avec lesquels nous travaillons.

Savoir que nous sommes soutenus c’est très important et ça l’a été encore plus pendant cette période de crise sanitaire. Moralement, ça a été déterminant.

 

Caroline Triaureau, maison d’édition La marmite à mots

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[Soutenu par le FADEL] Studio Courte Échelle, éditeur havrais https://perluete.normandielivre.fr/questions-a-studio-courte-echelle/ Thu, 19 May 2022 12:41:28 +0000 https://perluete.normandielivre.fr/?p=3783 En 2021, le studio Courte échelle a bénéficié de l'aide du FADEL pour financer une prestation de communication de l’agence Mauvaise Herbe. Au cours d’une brève interview, ils nous racontent leur expérience de ce dispositif.

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Normandie Livre & Lecture met en valeur les acteurs et les projets aidés par le FADEL (Fonds d’aides au développement de l’économie du livre en Normandie).
En 2021, le studio Courte échelle a bénéficié de l’aide du FADEL pour financer une prestation de communication de l’agence Mauvaise Herbe. Au cours d’une brève interview, ils nous racontent leur expérience de ce dispositif.
© Studio Courte Échelle

Pouvez-vous présenter en quelques lignes votre maison d’édition ?

Le studio Courte échelle a été créé en 2017 par Alexandra Lafitte Cavalle, qui en est la responsable éditoriale, et François Belsoeur, directeur. Tous deux plasticiens, nous travaillons depuis longtemps autour de l’objet édité, en cherchant l’équilibre entre forme et contenu. Courte échelle prolonge cette action d’artistes-éditeurs, en solo, en duo ou en collaboration, toujours en ménageant une certaine porosité entre design et bande dessinée, texte et image, volume et papier. Nous développons ce catalogue de livres-objets, le plus souvent en imprimant et en façonnant les ouvrages au sein de notre atelier, nous concevons des expositions et des événements autour des pratiques de l’édition, et nous menons également des actions culturelles auprès de différents publics. 

 

Le fonds d’aides au développement de l’économie du livre en Normandie (FADEL) vous a permis de financer une prestation de l’agence Mauvaise Herbe. Pouvez-vous présenter ce projet ?

Depuis plusieurs années, la diffusion de notre catalogue repose essentiellement sur les salons – littérature, livre d’artiste, bande dessinée ou micro-édition – qui nous permettent d’exposer nos objets déployés, sur stand, dans un rapport direct avec le public. Avec la crise sanitaire, les opportunités se sont raréfiées, et nous avons sollicité Mauvaise Herbe afin de mener une réflexion sur d’autres solutions de diffusion, notamment en librairie. Elisabeth Tielemans nous a ainsi aidés à constituer une liste de libraires susceptibles d’accepter et de jouer avec la singularité de nos productions. Nous avons aussi réfléchi à des ajustements pour que certains titres soient plus adaptés au contexte d’une librairie : ajouter une jaquette mobile sur un leporello, par exemple, pour que le titre et le nom de l’auteur soient lisibles sur le dos de l’objet. Cela nous a notamment permis de travailler avec la librairie Sans Titre (Paris), ou bien avec les 400 Coups (Le Havre), qui revendiquent leur sensibilité au livre-objet. Le travail avec Mauvaise Herbe nous a également amenés à réfléchir sur des échelles différentes, grâce à un événement organisé par l’agence à La Villette (Little Villette, avec notamment Motus, Maison Eliza), lors duquel la présentation de nos ouvrages était prolongée par des ateliers de pratique artistique, ou bien en sollicitant le festival de la bande-dessinée d’Angoulême, qui a retenu notre candidature pour l’édition 2022. De manière générale, ce travail collectif nous a permis de bien cibler les attentes des libraires, et de préciser notre propre position.

 

Quel impact cette action a-t-elle eu sur votre activité professionnelle ?

Nous estimons que notre activité d’éditeur s’inscrit dans une tendance plus large, que nous appelons « slow édition » : une chaîne alternative du livre, dans laquelle tirage raisonné, production relocalisée et distribution directe inventent un équilibre différents. Equilibre écologique, en réduisant l’impact du stockage et du transport, et équilibre social, en permettant une répartition des droits plus avantageuse pour les auteur-e-s. Grâce au chantier mené avec Mauvaise Herbe, nous avons pu étudier de nombreux modèles de diffusion du livre, et constater que si il existe des libraires qui ont envie de s’adapter à l’économie ou aux formats de la slow édition, quasiment aucun espace n’est réellement dédié à ces pratiques. Cela nous a donc conduit à imaginer le nôtre, afin de diffuser notre catalogue et celui de nombreux slow-éditeurs normands, français, belges ou suisses. 

Sans l’aide du FADEL, auriez-vous pu travailler avec “Mauvaise herbe”?

Nous échangions de façon informelle sur ces problématiques avec Elisabeth Tielemans, mais le soutien du FADEL nous a permis de concrétiser rapidement et profondément cette aventure. Nous avons conscience d’évoluer un peu « hors-cases », c’est donc très précieux de bénéficier d’un dispositif tel que le FADEL, qui nous a permis de confronter et d’adapter notre modèle, en dialogue avec des professionnels du livre, tels qu’Elisabeth Tielemans, mais aussi Valérie Schmitt, les libraires… Intégrer les propositions alternatives dans l’économie régionale du livre, cela nous permet à tous d’échanger et d’évoluer. 

François Belsoeur, directeur de Studio Courte Échelle

 

Pour aller plus loin, vous pouvez lire l’interview d’Elisabeth Tielemans, directrice de Mauvaise Herbe :

[Questions à …] Mauvaise Herbe, agence de relations presse et libraire près du Havre

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